Interview d'Audrey LAURENT

Le 21 juillet prochain, Audrey Laurent sera la deuxième représentante de Saint-Maur à porter la flamme olympique aux côtés de la danseuse professionnelle Fabienne Haustant. Propriétaire d’un salon de coiffure place des Marronniers, cette grande amatrice de course à pied se distingue par son dynamisme mais également par ses actions dans le domaine de la solidarité en apportant son soutien aux personnes atteintes d’un cancer.

Vous avez été choisie pour porter la flamme olympique l e 21 juillet prochain. Comment accueillez-vous ce rôle ?
Je pense que je ne réalise pas encore et, en même temps, j’ai conscience de la chance incroyable qui s’offre à moi. Cela n’arrive qu’une fois dans la vie ! Cette opportunité je la dois à mon compagnon, qui a inscrit ma candidature sur le site de Paris 2024 car on ne peut pas candidater pour soi-même. Dans un très beau courrier, il a expliqué mes actions dans le domaine de la solidarité et mon goût pour le sport. Puis, grâce à un tirage au sort en ma faveur et à une validation des membres des comités olympiques, j’ai été sélectionnée pour être l’une des relayeuses de la flamme.

Que représentent les Jeux Olympiques pour vous ?
Ils me ramènent à mon enfance et à mon père, aujourd’hui décédé. Pour lui, le sport avait une grande importance et nous regardions les Jeux Olympiques en famille à la télévision. J’ai des souvenirs assez précis des jeux d’Albertville en 1992 et de ceux d’Athènes en 2004 puisque ma fille venait de naître. Je me souviens avoir regardé les épreuves avec mon bébé dans les bras.

Vous tenez un salon de coiffure à Saint-Maur dans lequel vous recyclez les cheveux coupés. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Cela fait maintenant 16 ans que je tiens le salon de coiffure Andalasia, qui se situe sur la place des Marronniers. La coiffure a toujours été une évidence pour moi puisqu'à l’âge de douze ans déjà, je savais que je voulais être coiffeuse. Mais j’avais besoin d’associer ma passion pour la coiffure à une cause solidaire, c’est la raison pour laquelle je me suis lancée en 2016 dans le don de cheveux et, depuis 2019, dans le recyclage des cheveux. Les cheveux d’au moins 10 centimètres sont destinés à une association, qui fabrique des perruques pour aider les personnes atteintes d’un cancer. Les plus courts sont envoyés à des associations environnementales pour absorber le pétrole en cas de marée noire. Dans mon salon, aucun cheveu, aussi court soit-il, ne part à la poubelle !

Comment est née cette idée ?
J’ai toujours évolué dans le milieu associatif et je cherchais une façon d’aider les autres par le biais de mon métier. J’ai mis du temps à trouver car, avant 2016, aucune association ne proposait le don de cheveux. Je suis l’un des premiers coiffeurs en France à m’être lancée dans cette aventure.

Qui représenterez-vous le 21 juillet prochain ?
Je représenterai les femmes en général et plus particulièrement les femmes entrepreneurs. Je représenterai également le secteur de la coiffure, qui a été durement touché par les différents confinements. Beaucoup de coiffeurs se battent encore aujourd’hui pour survivre après ces dernières années, qui ont été très éprouvantes. Je suis très fière de représenter toutes ces personnes !

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Retrouvez également le portrait de Fabienne Haustant ici.