Histoire des noms des rues de Saint-Maur

Dans les parties agglomérées des communes de plus de 10 000 habitants, les immeubles urbains doivent être fichés et identifiés par une indication d'un nom de rue et d'un numéro. Ces données sont gérées par les conservations des hypothèques et publiées, pour servir dans les différents actes se rapportant à ces immeubles

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De même, la liste alphabétique (et ses modifications) des voies publiques et privées numérotées dans la partie agglomérée des communes susvisées doivent être notifiées par les maires au service du cadastre. Dans la pratique, même des communes de plus petite importance respectent ces règles. Mais très souvent, les dénominations de rues et numérotations restent incomplètes ou inachevées. 

La dénomination et la numérotation des voies (Les Fiches pratiques techniques de novembre 2008)

Ref.143-51

  • A

    Abbaye (impasse de l’)

    Abbaye (rue de) (autrefois rue de l'Abreuvoir dans sa partie inférieure)

    Abbaye (square de l’)
    Fondée en 639 par la reine Nanthilde, mère de Clovis II, l'abbaye atteint son apogée en 868, lorsqu'elle accueille les reliques de saint Maur que les moines de Glanfeuil (devenu Saint-Maur-sur-Loire), en Anjou, veulent soustraire aux invasions normandes (*). Elle devient alors un lieu important de pèlerinage et étend ses domaines jusqu'à Paris, Meaux et Chartres.
    L'église collégiale, reconstruite au XIIIe siècle pour accueillir les nombreux pèlerins, "était belle, vaste et sonore et avait quelque chose de majestueux" (*). Les plans anciens indiquent qu'elle mesurait environ 86 mètres de long.
    Délaissée à partir du XVIIe siècle, l'abbaye sera détruite en 1750. Seuls quelques vestiges sont encore visibles aujourd'hui.
    L'abreuvoir, qui se situait en bas de la rue de l'Abbaye, fut transféré au bord de la Marne puis supprimé à la suite du redressement des berges.

    (*) Un tableau de Ernest-Augustin Gendron (1817-1881), intitulé la Translation des reliques de saint Maur et daté de 1842, a été transféré de l'église Saint-Nicolas au musée en 1941. Ce tableau est en réalité une copie de la Translation de saint Zanobe par Ridolfo del Ghirlandajo, qui se trouve à la Galerie des offices à Florence.
    (**) Anecdotes chronologiques et historiques pour l'ancienne église de Saint-Maur, Chanoine Carpentier, 1772. (Voir rue de la Procession et boulevard Rabelais) 

    Adam (rue)
    Jacques-François Adam (1797-1868) acheta, en 1831, 215 hectares du parc du château des Condé, divisa ses terrains en lots et en rues, et fonda le quartier d'Adamville. L'avenue Adam est voisine de la rue Joséphine-Adam, épouse du fondateur. Les deux rues marquent l'emplacement de ce qui était leur château. 

    Adamville (impasse d')

    Nom donné au nouveau quartier créé au centre de la boucle par Jacques-François Adam qui avait acquis 215 hectares de bois et de terres labourables à la criée, le 24 décembre 1831, lors de la vente du domaine du duc d'Aumale.(Voir avenue Adam)

    Adamville-Kennedy (place d') (depuis 1963)

    John-Fitzgerald Kennedy (1917-1963), élu président des États-Unis en 1960, devait être assassiné trois ans plus tard à Dallas, au Texas. La place fut inaugurée en 1965, mais conserva son ancien nom associé au nouveau.

    Adrien-Jacques (rue)

    Propriétaire d'un beau terrain qui s'étendait de la rue du Four à la rue Auguste-Marin, Alexis Pessot le lotit vers 1910 et demanda qu'on donne à la nouvelle petite rue les prénoms associés de ses deux petits-fils, Adrien et Jacques. (Voir rue Alexis-Pessot)

    Ailantes (avenue des)

    Plus connus sous le nom de vernis du Japon, les ailantes sont des arbres des régions tropicales. 

    Albert (rue)

    Albert-de-Mun (rue) (depuis 1924, autrefois rue Aristide)
    Albert, comte de Mun (1841-1914), homme politique et officier, participa à la répression de la commune de Paris puis fonda, en 1871, les Cercles catholiques d'ouvriers. Académicien français.

    Albert 1er (avenue) (depuis 1915, autrefois avenue Félicie)
    Albert 1er (1875-1934) fut roi des Belges de 1909 à sa mort. Son attitude courageuse lors de la guerre 1914-1918 lui valut le surnom de Roi-Chevalier. L'ancien nom de Félicie désignait, paraît-il, la fidèle gouvernante de Caffin. Au bout de cette rue se trouvait l'ancien moulin de Brétigny, incendié au XVIe siècle, et transporté dans l'île du Moulin-Bateau. (Voir avenue Caffin et rue du Moulin-Bateau))

    Alexandre-Dumas (rue) (depuis 1884, autrefois rue Béquet)
    Écrivain, auteur de plus de trois cents ouvrages (1802-1870), Alexandre Dumas (père) séjourna à Saint-Maur en 1860. Ce séjour lui inspira le roman Le Père la Ruine, histoire du pêcheur-braconnier de La Varenne, François Guichard. Il y fustigeait si bien les promoteurs pressés d'urbaniser Saint-Maur que l'ouvrage fut interdit…

    Alexis-Pessot (avenue)
    Alexis Pessot était propriétaire de terrains qu'il fit lotir. Il habitait 2, rue du Four, dans la maison natale de Maurice Berteaux. (Voir rue Adrien-Jacques et boulevard Maurice-Berteaux)

    Alfred-de-Musset (rue) (depuis 1909, autrefois rue Émile)
    Alfred de Musset (1810-1857), poète romantique et académicien français, est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre (Lorenzaccio, Les caprices de Marianne, On ne badine pas avec l'amour) et d'un roman autobiographique, La Confidence d'un enfant du siècle. Il eut une liaison avec George Sand.

    Alma (avenue de l')

    Alma (impasse de l')
    Cette rivière de Crimée fut le théâtre, le 20 septembre 1854, d'une victoire franco-anglaise sur les troupes russes.

    Alouettes (rue des)
    Ce passereau, au plumage brunâtre, vit plutôt dans les champs et ne se perche pas sur les arbres !

    Alphonse-Karr (avenue) (depuis 1930, autrefois rue Arthur)
    Alphonse Karr (1808-1890), écrivain, journaliste au Figaro, habita un moment rue Chevreul où il écrivit plusieurs livres (Sous les Tilleuls, Les Guêpes). Il aimait, paraît-il, les bords de Marne, les parties de pêche à Port-Créteil, les fritures et autres matelotes. Il aurait mis à la mode, dit-on, le canotage… (Voir quai du Port-de-Créteil) 

    Alsace-Lorraine (rue d') (depuis 1879, autrefois Chemin latéral)
    Enlevée par l'Allemagne à la France en 1871, l'Alsace-Lorraine redevint française en 1919 par le Traité de Versailles. De nouveau annexée le 7 août 1940, elle fut définitivement libérée le 19 mars 1945 après de durs combats. (Voir Chemin latéral de Saint-Maur)

    Amour (île d')

    Bien que située sur la commune de Chennevières, l’île d’Amour a été achetée en 1994 par la ville de Saint-Maur-des-Fossés afin d'assurer sa protection. Son nom est lié à la présence d'une guinguette-restaurant qui a connu un grand succès au lendemain de la première guerre mondiale.

    Ampère (avenue) (depuis son percement en 1932)
    André Marie Ampère (1775-1836) était physicien, mathématicien, chimiste et philosophe. Il étudia notamment l'électromagnétisme.

    Anatole-France (avenue) (depuis 1924, autrefois rue de Bellevue)
    Anatole France (1844-1924), écrivain, auteur de romans (Le Lys rouge, Les Dieux ont soif) et académicien français, reçut le prix Nobel de littérature en 1921. 

    Anciens combattants d'Afrique française du Nord (place des) (depuis son aménagement en 1996)
    La ville acquit la propriété située à cet emplacement, la détruisit, et procéda à l'aménagement d'un espace vert public inauguré en juin 1996. Il rend hommage à tous ceux qui ont été engagés dans les combats en Afrique française du Nord. Guerre d'Algérie

    Anciens combattants d’Indochine (place des) (depuis son aménagement en 1993)
    Cette guerre d'indépendance, menée par le Viêt-minh contre la France de 1946 à 1954, aboutit, après la chute de Diên Biên Phu le 7 mai 1954 et la signature des accords de Genève le 21 juillet 1954, à la création de deux États indépendants, le Viêt-nam du Nord et le Viêt-nam du Sud.

    André-Bollier (rue) (depuis 1945, autrefois rue des Bijoutiers)
    Né le 30 mai 1920 à Paris, arrivé à Saint-Maur à l'âge de quatre ans, André Bollier, brillant élève au lycée d’Arsonval de 1931 à 1935, entra ensuite à l'école Polytechnique. Résistant, il installa à Lyon une imprimerie clandestine qui éditait notamment le journal Combat. Il mourut dans l'attaque menée contre elle par la Gestapo le 17 juin 1944. Il avait tout juste vingt-quatre ans.

    Andrée (avenue)
    Elle emprunte le tracé d'une des allées du château.

    Androitant (passage)
    Paul-Étienne Androitant, né en 1849, fut élu conseiller municipal en 1894. Il habitait tout près de ce passage qui porte son nom, au 130, boulevard de Créteil.

    Anglais (promenade des) (depuis 1915, autrefois quai Saint-Hilaire)
    L'ancien nom portait confusion avec la rue. Il fut alors décidé, en pleine première guerre mondiale, de débaptiser le quai et de rendre hommage aux alliés de la France.

    Arago (rue) (depuis 1884, autrefois rue Traversière Saint-Hilaire)
    François Arago (1786-1853), physicien et astronome, professeur de géodésie à l'École polytechnique, fut directeur de l'Observatoire de Paris et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Membre du gouvernement provisoire en 1848, il fit abolir l'esclavage dans les colonies françaises.

    Arc (avenue de l')
    Son nom évoque deux origines possibles. D'une part son tracé particulier, certainement dû au fait que cette voie emprunte une ancienne allée du parc du château. D'autre part, le tir à l'arc était très pratiqué ; un jeu se trouvait d'ailleurs à l'emplacement actuel du dépôt des autobus.
    Les compagnies d'arc ont généralement une origine religieuse ; celle de Saint-Maur avait probablement pour mission de maintenir l'ordre les jours de pèlerinage autour de l'église Saint-Nicolas et de la statue Notre-Dame-des-Miracles. Une ancienne impasse du Jeu-de-l'Arc a été incorporée au parc de l'Abbaye.
    La Compagnie d'arc de Saint-Maur est la plus ancienne association de la ville : son existence est attestée dès 1733, quand les chanoines de l'abbaye lui donnent la permission de faire figurer sur son drapeau les armes du chapitre.

    Aristide-Briand (rue) (depuis 1932, autrefois rue Lucie)
    Avocat, journaliste, homme politique, Aristide Briand (1862-1932) fut plus de vingt fois ministre et onze fois président du Conseil ! Artisan de la réconciliation avec l'Allemagne, il soutint les travaux de la Société des Nations et reçut, en 1926, le prix Nobel de la paix.

    Armes (place d') (autrefois carrefour à l'Avoine)
    Cette place a eu longtemps une vocation militaire. On y passait en revue les troupes aux heures troubles de l'histoire, et cela dès la guerre de Cent ans. Michel de l'Hospital (1505-1573) vécut au 2, place d'Armes.
    Le cinéaste Jacques Tati (1907-1982) tourna une partie de son film Mon Oncle dans le quartier du Vieux Saint-Maur, en 1956. De nombreux habitants du quartier y firent de la figuration. La maison de Mon Oncle était un décor rapporté sur un immeuble de la place d’Armes. Ce décor resta en place près d’un an.

    Armistice (passage de l')
    Il rappelle le 11 novembre 1918 et la fin de la première guerre mondiale.

    Arromanches (avenue d') (depuis 1949, autrefois avenue Labatut)

    Arromanches (square d')
    C'est devant cette ville du Calvados, située sur la Manche, que les alliés installèrent dès le 7 juin 1944 un port artificiel qui servit de base arrière pour le débarquement du matériel et des troupes.
    Le nom ancien a deux origines possibles. Soit il renvoie à Jules-Jacques Labatut (1851-1935), sculpteur; Grand Prix de Rome en 1881, et auteur, en 1910, du Lévite d'Éphraïm, statue qui se trouve au square de l'Abbaye. Soit il évoque Mme Estibal, née Labatut de la Tortue, épouse du lotisseur du quartier de La Pie qui avait acquis ses terrains en 1853 (Estibal était fermier d'annonces à Paris).

    Arts (avenue des)
    Cette voie n'a jamais changé de nom ! Peut-être emprunte-t-elle le tracé d'une ancienne allée du château.

    Auguste-Gross (rue) (depuis 1911, autrefois rue Basse)
    Saint-Maur doit à ce conseiller général du canton la construction du pont du Petit-Parc.

    Auguste-Marin (avenue) (depuis 1948, autrefois rue des Écoles)

    Auguste-Marin (square)
    Né à Joinville en 1857, Auguste Marin vint tout enfant habiter Saint-Maur. Il fit carrière comme comptable à La Belle Jardinière, puis fut élu maire de Saint-Maur en 1908 jusqu'à sa mort en 1941. Conseiller général de la Seine de 1909 à 1941 et président de l'assemblée départementale de 1921 à 1938, Auguste Marin a laissé de nombreuses traces dans notre ville. Il créa notamment la plupart des squares et jardins publics ainsi que de très nombreux équipements municipaux comme le stade Chéron, des écoles et le nouvel hôtel de ville.

  • B

    Bac (avenue du)
    Jusqu'à la construction du pont de Chennevières, en 1867, seul le bac assurait le passage d'une rive à l'autre. On y embarquait pêle-mêle hommes, chiens, chevaux, volatiles et carrioles, et même la diligence ! Il fallait payer un sou pour les piétons et six sous pour les voitures.

    Bagaudes (boulevard des)

    Bagaudes (square des)
    Le terme bagaude serait un synonyme du mot rebelle. Les Bagaudes étaient des paysans de la Gaule romaine ruinés par les guerres et révoltés. On dit qu'ils se sont réfugiés un temps sur la butte du Vieux Saint-Maur après avoir pillé les habitants de la presqu'île.
    Ce boulevard emprunte ce qui était autrefois un bras de Marne (l'autre bras est devenu le boulevard du Général-Ferrié). Ces deux bras enserraient le "quartier des îles". (Voir boulevard du Général-Ferrié)

    Balzac (avenue) (depuis 1884, autrefois rue Saint-Hilaire prolongée)
    Écrivain, Honoré de Balzac (1799-1850), initiateur du réalisme en littérature, est l'auteur de La Comédie humaine, vaste fresque de la société française. Parmi ses nombreuses œuvres, citons notamment Le Père Goriot, Eugénie Grandet, Le Lys dans la vallée, Illusions perdues, La Cousine Bette, Le Cousin Pons, Le Médecin de campagne…

    Banque (avenue de la)
    Ne cherchez pas une banque dans cette rue, il n'y en a jamais eu ! En revanche, au XIXe siècle, les saltimbanques avaient l’habitude de s'y rencontrer pour trouver de l’embauche pendant l'hivernage des cirques.

    Bara (avenue) (depuis 1884, autrefois rue Beauséjour à Saint-Hilaire)
    François Joseph Bara (1779-1793), hussard dans l'armée républicaine, fut tué à l'âge de 14 ans. Pris dans une embuscade, il cria "Vive la République" quand on le sommait de crier "Vive le Roi". André Chénier lui a rendu hommage en l'associant à Viala dans un vers du Chant du Départ : "De Bara, de Viala, le sort nous fait envie". (Voir rue Viala)

    Baratte-Cholet (rue) (depuis 1930, autrefois rue Aline)
    Cholet et son épouse, née Baratte, ont fait des legs au bureau de bienfaisance, en particulier les locaux qui abritent la colonie de vacances de Saint-Maur à La Baule (Loire-Atlantique).

    Barbès (avenue) (depuis 1884, autrefois rue Saint-Charles)

    Barbès (villa)
    Armand Barbès (1809-1870), homme politique républicain et conspirateur, fut emprisonné à deux reprises, puis condamné à mort. Il vit sa peine commuée en détention à perpétuité grâce à l'intervention de Victor Hugo. A partir de 1849, il vécut en exil à Belle-Ile-en-Mer.

    Baudin (rue) (depuis 1884, autrefois rue du Marché)
    Alphonse Baudin (1811-1851), médecin et député, fut tué sur une barricade alors qu'il appelait les ouvriers de Paris à la résistance lors du coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. Ses cendres reposent au Panthéon.

    Bayon (rue) (depuis 1948, autrefois rue Raspail)
    L'ancien nom créant la confusion avec l'avenue Raspail, cette voie prit le nom de Marcel Bayon, premier Saint-Maurien tué lors des combats de la Libération. Cela se passait sur le pont de Bonneuil, le 20 août 1944. Il habitait 2 bis, avenue Victoria. 

    Beach (jardins du) (depuis leur aménagement en 1996)
    Ces jardins ont conservé le nom de l'espace de loisirs créé à cet endroit en 1948 et qui fit les belles heures de La Varenne. Il réunissait piscine, golf miniature, solarium, bar-restaurant, terrains de boules, de tennis et de volley.

    Beaubourg (quai) (depuis 1952, autrefois quai du Barrage)

    Beaubourg (rue) (autrefois rue Poitevine)
    En venant de Paris par le plateau de Gravelle, on pouvait voir de loin le bourg de Saint-Maur édifié sur la butte, le "beaubourg" disait-on depuis la Renaissance. Le village était défendu par de hautes murailles au-dessus desquelles se profilaient de vieux hôtels entourés de grands arbres et de terrasses qui offraient un très beau point de vue. Pour y entrer, on franchissait soit la porte de Presles (située boulevard Maurice-Berteaux), soit la porte de Paris.

    Beauce (avenue de)
    Cette plaine du Bassin parisien s'étend de Chartres à la forêt d'Orléans.

    Beaujeu (rue) (une partie de la voie s'appelait, jusqu'en 1930, rue de la Victoire-de-la-Marne)
    Jean de Lafaye de Beaujeu, régisseur du prince de Condé, portait le joli titre de "lieutenant des plaisirs de son Altesse et capitaine du château". Comme de nombreux notables et leurs enfants décédés en bas âge, il fut enterré dans l'église Saint-Nicolas en 1738.
    Adam créa sur ses terres la "ferme de Beaujeu". Elle se situait entre la Marne et le boulevard du Général-Giraud.

    Beaurepaire (avenue) (depuis 1884, autrefois boulevard du Centre)

    Beaurepaire (square)
    Nicolas-Joseph de Beaurepaire (1740-1792), officier, commandait Verdun assiégée par l'armée austro-prussienne du duc de Brunswick. Le 31 août 1792, le conseil de la commune décida de tenter d'obtenir une capitulation honorable. Désapprouvant cette décision et craignant d'être accusé de trahison, Beaurepaire préféra se donner la mort. 

    Bel-Air (avenue du)
    Le "bon air" de  Saint-Maur avait grande réputation, notamment auprès des rois de France. Ainsi Antoine de Bourbon, roi de Navarre et père du futur Henri IV, appréciait fort la tranquillité et l'air de notre boucle. Blessé grièvement au siège de Rouen, en 1562, il hâta son départ en bateau pour Saint-Maur, contre l'avis de ses médecins, car il voulait venir y respirer l'air pur. Mais son vœu ne fut pas exaucer : il mourut aux Andelys.
    Et en 1599, quand une épidémie se déclara à Paris, Henri II de Bourbon, alors enfant, fut envoyé au château de Saint-Maur, situé sur une hauteur rassurante. L'épidémie était supposée ne pas y pénétrer… A tort, puisque le précepteur du duc fut emporté par la maladie.

    Bellechasse (boulevard)

    Bellechasse (impasse)

    Bellechasse (place)
    Cet ancien lieu-dit évoque les plaisirs de la chasse à courre qui se pratiquait dans le parc du château des Condé et dans la plaine très giboyeuse (la garenne, devenue La Varenne). Pour les paysans, c'était une vraie calamité ! Ils avaient coutume de dire qu'ils semaient du blé et voyaient pousser des lapins… qu'ils n'avaient bien sûr pas le droit de chasser. Ces chasses détruisaient régulièrement les cultures. Il était aussi défendu de construire dans la plaine pour ne pas créer d'obstacle aux chasses. Les plaintes portées par les paysans dans le Cahier de doléances avaient presque exclusivement pour objet les conséquences catastrophiques, pour eux, de cette pratique.
    Les territoires de chasse étaient vastes en région parisienne. Cette activité a toutefois eu l'avantage de maintenir des espaces boisés à proximité de la capitale et de contribuer à la construction de nombreuses routes.
    L'ancienne ferme de Bellechasse, après avoir été transformée en Orphelinat de la Seine en 1881, est devenue la caserne des pompiers en 1940. (Voir avenue Gabriel-Péri et avenue Henri-Martin)

    Belvédère (avenue du)
    C'est dans ce quartier, entre la rue du réservoir et l'école des Tilleuls, que le territoire de Saint-Maur atteint son élévation maximum (50 mètres au-dessus du niveau de la mer).

    Béranger (rue) (depuis 1909, autrefois rue du Bel-Air puis rue Marie)
    Pierre-Jean de Béranger (1780-1857), poète et chansonnier, composa des chansons populaires et idéalisa l'épopée napoléonienne.

    Berlioz (rue)
    Louis Hector Berlioz (1803-1869), illustre compositeur français, auteur notamment de La Symphonie fantastique et de La Damnation de Faust. 

    Bertrand (villa) 

    Bir-Hakeim (rue de) (depuis 1955)
    Cette localité de Libye a été le théâtre, en 1942, de la résistance des soldats français de Kœnig aux troupes allemandes et italiennes menées par Rommel. Les Français réussirent à rejoindre les lignes britanniques.

    Blanchette (impasse)

    Blanchette (rue)

    Bobillot (rue) (depuis 1889)
    Jules Bobillot (1860-1885), jeune sergent, est mort en héros à Hanoï. Il avait écrit quelques romans et pièces de théâtre. Ses parents avaient une propriété sur les bords de Marne, vers le port de Créteil.

    Bognor-Regis (square) (depuis son aménagement en 1998)
    Cette station balnéaire située sur la côte sud de l'Angleterre, à l'ouest de Brighton, est jumelée avec Saint-Maur depuis 1980. La ville doit son nom royal aux séjours qu’y firent la reine Victoria puis le roi Georges V, père de la future reine Élisabeth II, en 1929. 

    Boileau (rue)
    Il s'agit de Jean-François Boileau (1773-1848), lieutenant-colonel, et non pas de Nicolas, l'écrivain. Ce militaire était propriétaire de la ferme de Champignol dont les terrains formaient une enclave dans la vaste propriété de Didier. (Voir avenue Didier)

    Bois-des-Moines (rue du)
    Cet ancien lieu-dit appartenait aux moines de l’abbaye de Saint-Maur. Il figure sur le plan de Cassini daté de 1736. Ce bosquet était proche d'une ancienne chapelle érigée peu avant l'an Mil.

    Bois-Guimier (avenue du)

    Bois-Guimier (impasse du)
    C'est parfois sous le nom de Bois Guémié que ce lieu-dit figure sur les cartes anciennes. Plusieurs chemins carrossables aboutissaient à cette remise de chasse des Condé qui disparut lors du lotissement d'Adamville.(Voir rue des Remises)

    Bonneuil (avenue de)

    Bonneuil (quai de) (autrefois quai de La Pie Est)
    L'histoire de Bonneuil est ancienne puisque son nom a pour origine celui d'un village gaulois, Bonoilum. Les rois mérovingiens, qui y possédaient un domaine, y séjournaient fréquemment. Une villa royale est d’ailleurs attestée à plusieurs reprises du VIe au IXe siècles. Située sur la route de la Champagne, elle occupait une position importante. En 616, le roi Clotaire II y convoqua une assemblée générale de seigneurs pour l'aider dans sa lutte contre Brunehaut, reine d’Austrasie (région située principalement entre le Rhin et la Meuse, mais dont les frontières ont varié au fil des partages successifs).
    Les darses ont été creusées après la deuxième guerre mondiale. Le port de Bonneuil est géré par le Port autonome de Paris.

    Bourbaki (avenue)

    Bourbaki (place)
    Charles Bourbaki (1816-1897), général français d'origine grecque, se couvrit de gloire en Crimée et commanda l'armée de l'Est en 1871. Il avait épousé une des filles de Jacques-François Adam, fondateur du quartier d'Adamville, et militait aux côtés de son beau-père pour l'indépendance de La Varenne. (Voir rue de la Maison-Brûlée)

    Bourdignon (rue) (depuis 1880, autrefois rue du Parc)
    Victor Toussaint Bourdignon fit un legs très important à la commune par testament du 20 juin 1862 complété par deux codicilles des 22 juin 1864 et 6 juin 1866. Ce legs comprenait une importante somme d'argent et deux immeubles, l'un situé rue des Jeûneurs à Paris, et l'autre 84, rue du Pont-de-Créteil. C'est sur cette propriété qu'a été construite la résidence H.L.M. 

    Bourgogne (avenue de) (depuis 1889, autrefois avenue Bourguignon)
    Assez curieusement, cette avenue, située initialement à La Pie, a voyagé jusqu'au Vieux Saint-Maur. Afin d'éviter toute confusion avec la rue Bourdignon, il a paru judicieux de modifier son nom.
    Le duché de Bourgogne a été rattaché au domaine royal en 1482 par Louis XI.

    Bouriand (rue)
    Ce conseiller municipal est mort en 1907.

    Brazza (avenue de) (depuis 1905)
    Pierre Savorgnan, comte de Brazza (1852-1905), explorateur français d'origine italienne, né à Rome, mena des expéditions à l'origine du Congo français et pacifia cette région. Son nom a été donné à la capitale du Congo, Brazzaville.

    Bretagne (avenue de)

    Bretagne (impasse de)
    La Bretagne a été réunie au royaume le 13 août 1582 par le mariage de Claude de France, fille de Louis XII et Anne de Bretagne, avec le futur François Ier

    Breteuil (rue de)
    Louis Auguste Le Tonelier, baron de Breteuil (1730-1807), fut diplomate et ministre de Louis XVI. Son retour au ministère, le 12 juillet 1789, fut prétexte au mouvement populaire qui amena la prise de la Bastille.

    Breton (villa) 

    Buffon (rue de)
    Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), célèbre naturaliste, organisa le Jardin des Plantes et dirigea la rédaction des quarante-quatre volumes de L'Histoire naturelle générale et particulière

    Buisson (avenue du) 

    Bureau (rue du)
    Elle portait déjà ce curieux nom en 1866. Une seule certitude : un immeuble important, dont l'accès était rue du Bureau, donnait sur la place du 14-Juillet. Peut-être était-ce le bureau des messageries où l'on prenait la voiture pour Paris ?

  • C

    Caffin (avenue) (depuis 1884, autrefois avenue du Château)
    Ingénieur agronome, Henry-Pierre Caffin dit d'Orsigny (1781-1870) contribua à la fondation de l’école de Grignon (Yvelines) devenue Institut national agronomique. Il était propriétaire de 470 hectares de terres à La Varenne où il cultivait la betterave à sucre. Il avait aussi fait construire différents établissements (sucrerie, féculerie, fabrique de tuiles et de briques).
    Vers 1860, il fit bâtir l'église Saint-Hilaire sur ses propres deniers, prenant également à sa charge tous les frais du culte, ce qui lui vaudra, avec la construction du presbytère et des écoles, d'être fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 4 avril 1863.
    Quand il décida de lotir, il fit viabiliser les rues avec du macadam. C'était une première en France ! Et l'un de ses employés, Ballaison, inventa à cette occasion le rouleau mécanique. (Voir avenue du Château) 

    Camille-Desmoulins (rue)
    Avocat et homme politique, Camille Desmoulins (1760-1794) participa activement au mouvement révolutionnaire, notamment à travers des écrits dans ses propres journaux : Les Révolutions de France et de Brabant et Le Vieux Cordelier. Il fut guillotiné avec Danton. 

    Camus (villa) 

    Capitaine-Charton (rue du) (depuis 1918, autrefois allée Sainte-Hyacinthe)
    Cet instituteur de l'école de La Varenne est mort pour la France pendant la Grande Guerre sur le front d'Orient. Ce sont ses collègues qui ont demandé que lui soit ainsi rendu hommage.
    Camille Pissarro vécut allée Sainte-Hyacinthe de 1863 à 1866.

    Caporal-Peugeot (rue du) (depuis 1930, autrefois rue de l'Union)
    Jules-André Peugeot, futur instituteur de vingt-et-un ans, fut le premier tué de la guerre 1914-1918, le 2 août 1914, trente heures avant la déclaration officielle. Il effectuait son service militaire dans le Territoire de Belfort et surveillait la frontière franco-allemande. 

    Carnot (avenue) (depuis 1884, autrefois rue Léon)

    Carnot (place)
    La famille Carnot s'illustra au XIXe siècle dans la politique et les sciences. Lazare (1753-1829), mathématicien, connut une brillante carrière politique avant d'être exilé par la Restauration comme régicide. Son fils Sadi (1796-1832) étudia la thermodynamique. Hippolyte (1801-1888) fut ministre de l'Instruction publique en 1848. Enfin Marie François Sadi, dit Sadi Carnot (1837-1894), élu président de la République en 1887, mourut assassiné. 

    Caroline (villa)
    Avant l'hommage rendu à Miss Cavell, exécutée par les Allemands en 1915, la rue qui porte son nom s'appelait, de part et d'autre de la rue d'Algérie (devenue la rue Jules-Ferry), la rue Floride et la rue Caroline. La villa Caroline a donc gardé le nom de cet État des États-Unis. 

    Carpeaux (rue) (depuis 1911 pour la partie située entre l'avenue du Centenaire et l'avenue Didier, appelée autrefois rue Edmond)
    Sculpteur et peintre, Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) est l'auteur de deux œuvres majeures : La Danse, qui orne la façade du Palais Garnier, et Le triomphe de Flore, sur l'une des façades du Louvre.

    Casenave (île) (depuis 1935)
    Antoine Casenave, député à l'assemblée législative, acquit en 1807 le château des Rets à Chennevières. L'un de ses descendants, Maurice Casenave (1850-1935), fut diplomate en Grèce, au Japon, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Brésil et ambassadeur de France en Chine. Il termina sa carrière avec le titre de ministre plénipotentiaire. En 1963, année de la mort de son épouse, sa fille habitait toujours le château des Rets. 

    Cèdres (rue des) 

    Centenaire (avenue du) (depuis 1889, autrefois rue François à Champignol)
    Elle porte ce nom depuis 1889, pour célébrer le centenaire de la Révolution française. 

    Cerutti (allée)
    José Antonio Cerutti (1738-1792), jésuite né à Turin, embrassa les idées nouvelles, prononça l'oraison funèbre de Mirabeau et siégea à l'Assemblée législative.

    Chaigneau (rue) (depuis 1894, autrefois rue Nouvelle)
    Par testament du 23 septembre 1892, ce bienfaiteur du quartier a fait un legs de 2 000 francs chacun au Bureau de bienfaisance, à la Caisse des écoles et à la Société de secours mutuels de Saint-Maur. 

    Chalets (impasse des)
    L'avenue des Chalets est devenue la rue de Sévigné. 

    Champagne (rue de)
    Le commerce avec la Champagne a longtemps été très actif. C'est par le bac de Chennevières, puis par le pont, que passaient les marchandises sur lequel l'octroi était appliqué. 

    Champignol (place du marché de)

    Champignol (quai de)
    Le nom de cet ancien lieu-dit a connu de nombreuses variantes : Champigne, Champigniel, Champigot, Champignot, Champigneau. On ne sait si ce nom désigne "un domaine plat et ouvert" ou tout simplement un petit Champigny. Deux fermes, la ferme de Champignol et la ferme du Trou (dite du Petit Mesnil), ainsi qu'une chapelle dédiée à saint Nicolas, patron des mariniers, figurent sur les cartes anciennes. 

    Champigny (boulevard de) (depuis 1880, autrefois chemin de grande communication de Créteil)

    Champigny (îles de)
    Ce boulevard borde la rue Viala qui marque la limite est du parc du château. Il porte le nom de notre voisine, Champigny, qui resta longtemps un petit village renommé pour son vin et connut les horreurs de la guerre, en particulier celle de Cent ans : en 1420, le jour du Vendredi saint, les Armagnacs brûlèrent et massacrèrent les habitants.(Voir rue Viala) 

    Champ-Renié (rue du)
    Ce lieu-dit du quartier de La Pie figure sur le terrier de 1682. Il doit peut-être son nom à Renyé, l'un des derniers moines de l'abbaye de Saint-Maur qui fut chanoine en 1536.
    Mais comment ne pas évoquer aussi Nicolas Renyé, carrier dans le bois de Vincennes, accusé d'avoir tenu des propos avilissants sur la République, et guillotiné à l'âge de 32 ans ? 

    Chanzy (avenue) (depuis 1884, autrefois rue de Paris à Saint-Hilaire)
    Le général Alfred Chanzy (1823-1883) commanda l'armée de la Loire pendant la Guerre de 1870, s'illustra dans la conquête de l'Algérie dont il fut gouverneur, avant de devenir ambassadeur en Russie.
    Dans cette rue, au n°3, les sœurs de la Sainte-Famille, dont le siège se trouvait à Villefranche, dans l'Aveyron, ouvrirent une école au XIXe siècle.

    Chapelle (impasse de la)
    La chapelle d'Adamville fut édifiée en 1850 par Jacques-François Adam pour sa famille et les habitants du quartier. Agrandie au début du XXe siècle, elle devint paroisse. 

    Chappelier (rue) (depuis 1884, autrefois rue Traversière Didier) 

    Charles-de-Gaulle (avenue) (depuis 1963, autrefois avenue de la Mairie)

    Charles-de-Gaulle (place) (depuis 1963, autrefois place de la Mairie)
    Officier pendant la première guerre mondiale, Charles de Gaulle (1890-1970) appela les Français à poursuivre le combat le 18 juin 1940. Il s'imposa ainsi comme chef de la France libre. Élu président de la République en 1958, il démissionna en 1969. Il écrivit ses Mémoires de guerre

    Charles-Péguy (avenue) (depuis 1973, autrefois avenue de Verdun)
    Le passage à niveau de la Guillotine a été supprimé en 1972, ce qui a définitivement séparé l'avenue de Verdun en deux parties. Après avoir décidé, le 3 novembre 1972, de donner à cette rue le nom d'Oradour-sur-Glane, ville martyre et filleule de Saint-Maur, le conseil municipal se ravisa le 23 février 1973, et la baptisa du nom de celui dont on fêtait, cette année-là, le centenaire de la naissance.
    Charles Péguy (1873-1914), écrivain, poète, polémiste et essayiste, profondément mystique, fut tué dès le début de la Bataille de la Marne. 

    Charles-VII (avenue)
    Fils de Charles VII et Isabeau de Bavière, Charles VII (1403-1461) fut roi dès 1422. Il bouta les Anglais hors de France avec le secours de Jeanne d'Arc qui le fit sacrer à Reims en 1429.
    Dans cette rue, au numéro 4, vécut Raymond Radiguet. 

    Château (avenue du)
    La ferme du Grand Mesnil deviendra le château d'Henri-Pierre Caffin, lotisseur de la commune. Elle était située à cet endroit, entre la rue Saint-Hilaire et la rue Kléber. Le château a été détruit en 1933.
    (Voir avenue Caffin) 

    Château-de-Condé (impasse du)

    Château-de-Condé (rue du)
    Le château fut construit sur la colline du Vieux Saint-Maur sur ordre de l'évêque Jean du Bellay. Achevé en 1543, il fut le théâtre de fêtes magnifiques. Catherine de Médicis s'en porta acquéreur en 1563 et le transforma totalement. A sa mort, le château passa aux mains de la famille des Condé et l'on y mena une vie de cour fastueuse à laquelle s'ajoutaient les plaisirs de la chasse dans la plaine giboyeuse de La Varenne.
    A la Révolution, il sera vendu comme bien national et détruit. Le buste de François Ier, qui ornait le fronton, est aujourd'hui au Louvre. (Voir avenue de Condé, quais du Parc et du Petit-Parc) 

    Chemin latéral de Saint-MaurL'appellation "chemin latéral" désigne à l'origine ces chemins qui longent la voie de chemin de fer et servent à la réalisation de la ligne Paris-Bastille. Ils deviennent communaux en 1860. En 1879, le chemin latéral de Saint-Maur au Parc devient la rue Alsace-Lorraine. Les autres garderont leur appellation jusqu'en 1919. Mais leurs noms créent la confusion, ce qui amène des protestations de la part des habitants et des commerçants. Alors les chemins latéraux du nord, de l'est et du sud deviennent respectivement les rues Rochambeau, Washington et La Fayette. Seul subsiste aujourd'hui le Chemin latéral de Saint-Maur qui court dans le quartier de Saint-Maur-Créteil.(Voir rue La Fontaine) 

    Chemin-Vert (rue du)
    Cette voie emprunte un ancien chemin qui traversait la plaine pour mener au hameau de Port-Créteil. 

    Chennevières (avenue de)
    Le vieux village, planté à 100 mètres d'altitude, domine la vallée de la Marne. Plusieurs châteaux et l'église Saint-Pierre, qui date du XIIIe siècle, attestent du passé de Chennevières. Ce mot, comme celui de Cannebière, signifie "lieu planté de chanvre". Mais c'est surtout de la vigne qui poussait alors sur les coteaux. D'ailleurs, une statue de saint Vincent, patron des Vignerons, a pris place dans l'église. 

    Chevalier (rue)
    Chevallier (avec deux l) était le propriétaire principal des terrains de cette rue et semble donc lui avoir donné son nom. Mais le temps passa, et un l tomba, faisant ainsi référence à Michel Chevalier (1806-1879), économiste et libre-échangiste, directeur du journal Le Globe, qui fut l'un des artisans du traité de commerce franco-anglais de 1860. Il se prononça pour le percement du canal de Panama… et du tunnel sous la Manche. 

    Chevreul (rue) (depuis 1889, autrefois rue du Port-de-Créteil)
    Son nom ancien (identique au nom ancien de la rue du Pont-de-Créteil actuelle dont elle était d'ailleurs un prolongement) indique qu'elle permettait de se rendre à ce lieu-dit situé à hauteur de la passerelle du Halage.
    Eugène Chevreul (1786-1889), chimiste, fut directeur du Muséum d'histoire naturelle. On lui doit notamment une théorie des couleurs dont s'inspirèrent les néo-impressionnistes. 

    Christine (villa) 

    Cigale (impasse de la) 

    Cirque (avenue du) 

    Clark (impasse)
    Clark était le propriétaire du terrain acheté par la ville en 1934 pour l'aménagement du square Saint-Hilaire. 

    Clément (rue)
    Dom François Clément (1714-1793), bénédictin de Saint-Maur et historien, fut un des auteurs de l'Histoire littéraire de la France.
    Une manufacture de sacs en papiers et de boîtes pliantes s'est installée dans cette rue en 1875. Elle employait 60 à 80 ouvriers et ouvrières et travaillait essentiellement pour les confiseurs et le commerce de l'alimentation.

    Clos (avenue du)
    Le clos est un terme agricole traditionnel désignant généralement un lieu où l'on fait paître les animaux. Rappelons que la ferme des Mûriers se trouvait non loin de là. (Voir boulevard des Mûriers) 

    Cluny (avenue de)
    L'histoire de la célèbre abbaye bourguignonne a rejoint un moment celle de l'abbaye de Saint-Maur quand saint Mayeul, au Xe siècle, fut amené à réformer celle-ci. Il instaura plus solidement la règle bénédictine et affermit les possessions territoriales de l'abbaye avant de s'en retourner à Cluny. 

    Colette (rue)
    Sidonie Gabrielle Colette (1873-1954), romancière, auteur, notamment, des Claudine et du Blé en herbe. 

    Colisée (avenue du)
    Il ne s'agit pas de l'amphithéâtre de Rome, mais plutôt du Colisée de Paris situé entre les Champs-Élysées, l'avenue Matignon et la rue Rabelais, où l'on organisa, à partir de 1770, des courses de chevaux, des joutes nautiques, des bals, des feux d'artifice et des expositions de peinture. Cet établissement fut fréquenté notamment par la reine Marie-Antoinette. Rapidement délabré, le Colisée devait fermer ses portes en 1781 puis être démoli. 

    Colonel-Driant (rue du) (depuis 1930 dans sa totalité, autrefois une partie de la voie portait le nom de rue Henry)
    Émile Driant (1855-1916), avait reçu le premier prix d'histoire au Concours général. Gendre du général Boulanger (qui avait été ministre de la Guerre) et officier sorti de Saint-Cyr, il s'illustra dans la bataille de Verdun où il périt.
    Ce militaire écrivit une série de romans à succès sous le pseudonyme de Capitaine Danrit. Ces ouvrages de "science-fiction" décrivaient la guerre du futur. 

    Commandant-Guilbaud (avenue du) (depuis 1930, autrefois rue Françoise)
    Aviateur, René Guilbaud, né en 1890, disparut en 1928 avec l’explorateur norvégien Amundsen alors qu'ils effectuaient des recherches en hydravion au pôle Nord pour porter secours aux rescapés de l’accident du dirigeable Italia.

    Commandant-Rivière (avenue du) (depuis 1884, autrefois rue Francis-Garnier)
    Henri Rivière (1827-1883), capitaine de vaisseau, prit et défendit la citadelle de Hanoï. Il périt dans la bataille de Lang Son, au nord du Viêt-nam, dans le Tonkin. Il écrivit des romans et des nouvelles.

    Concorde (rue de la)
    A la fin du XIXe siècle, l'avenue de l'Alma, entre le boulevard des Mûriers et le pont de Bonneuil, était sillonnée par un tramway à voie unique de la ligne Bonneuil-Concorde exploitée, comme la ligne Charenton-La Varenne par la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Cette ligne, de près de 17 km de long, passait par Bonneuil, Créteil, Maisons-Alfort, Alfortville, Ivry, puis les quais de la Seine jusqu'à la Concorde. La fréquence était de vingt minutes. 

    Condé (avenue de)

    Condé (impasse de)
    La famille des princes de Condé s'était portée acquéreur en 1598 de la "seigneurie de Saint-Maur". Henri IV, la reine et le futur Louis XIII venaient y voir leurs cousins. Mais au XVIIe siècle, les Condé délaissèrent Saint-Maur pour Chantilly. (Voir rue du Château-de-Condé)

    Condorcet (rue) (depuis 1930, autrefois avenue Michelet prolongée)
    Cette voie borde le parc de la propriété Frot où a été construite l'école primaire supérieure de jeunes filles devenue le lycée Condorcet. Le manoir de la propriété est devenu l'école maternelle Cazaux.
    Le marquis de Condorcet (1743-1794), philosophe, mathématicien, économiste et homme politique, fut l'auteur d'un plan d'organisation de l'instruction publique. Accusé comme Girondin et condamné à mort, il préféra le poison à la guillotine. 

    Convention (avenue de la) (depuis 1905)

    Convention (square de la)
    Cette assemblée révolutionnaire fonda la première République et gouverna la France de 1792 à 1795. 

    Coopération (avenue de la)

    Coquelin (rue)
    Constant Coquelin (1841-1909), acteur à la Comédie française, connut un succès égal à celui de Sarah Bernard. Il fut notamment admiré pour son interprétation du héros d'Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac. Il fut aussi administrateur du théâtre de la Porte Saint-Martin et fonda la maison de retraite des vieux comédiens à Couilly-Pont-aux-Dames, en Seine-et-Marne. 

    Cormorans (île des)
    Cet oiseau sombre, excellent plongeur, vit habituellement sur les côtes. Mais il ne dédaigne pas nos rives de la Marne… 

    Corneilles (boulevard des)

    Corneilles (villa des)
    Le Bois des Corneilles est un ancien lieu-dit qui apparaît, comme le Bois des Moines, sur le plan de Cassini datant de 1736.

    Coteaux (rue des) 

    Cousin (impasse)

    Cousin (rue)
    Étienne Jules Cousin, baron de Marinville, maire de Saint-Maur du 31 juillet 1837 au  27 mai 1843.
    Il fut le premier à faire construire une mairie, le long de la rue du Four, sur le terrain de l'ancien cimetière proche de l’église Saint-Nicolas. Elle accueillait aussi l'école, le logement de l'instituteur et même une pompe ! Son inauguration donna lieu à un bal au bénéfice des pauvres.
    Le baron améliora aussi les chemins, fit "mettre des poteaux indicateurs aux abords du bourg et porta de six à dix le nombre des réverbères avec lampes à huile." Ces heureuses initiatives lui valurent la reconnaissance et les félicitations du conseil municipal.*
    * Galtier p. 110
    (Voir avenue Marinville) 

    Créteil (boulevard de) (depuis 1880, autrefois chemin de grande communication)
    Notre voisine, chef-lieu du Val-de-Marne depuis 1965, a connu un passé riche qu'illustrent encore le colombier et l'église Saint-Christophe. La propriété du maréchal Sérurier fut même, un temps, demeure des archevêques de Paris. Quant à son nom, il apparaît pour la première fois vers 850 sous la forme de Cristoilum, "la clairière de la crête". 

    Croix-Souris (place de la)
    Ce lieu-dit est évoqué dès 1543 et la croix qui orne le fronton du café rappelle probablement une croix plus grande placée à ce croisement et qui, érigée en bois, devait régaler les souris… 

    Curie (avenue) (depuis 1906)
    Pierre (1859-1906) et Marie Curie (1867-1934), tous deux physiciens, reçurent le prix Nobel de physique en 1903. Après le décès accidentel de son époux, Marie Curie poursuivit ses travaux et lui succéda à la Sorbonne, devenant ainsi la première femme titulaire d'une chaire en ce lieu. Elle découvrit la radioactivité et isola le radium, ce qui lui valut le prix Nobel de chimie en 1911.

    Curti (avenue) (autrefois rue Boisseau)
    Curti était un propriétaire du quartier.
    Là se trouvait un petit rendez-vous de chasse, situé dans le parc du château, et qui appartenait donc au prince de Condé. Il disparut au XXe siècle.

  • D

    Danton (rue) (depuis 1889, autrefois rue du Bel-Air aux Mûriers)
    Georges Danton (1759-1794), conventionnel et membre du Comité de salut public, fut accusé de tiédeur par Robespierre pour avoir réclamé la fin de la Terreur et guillotiné.

    Dartois-Bidot (passage)
    Ces deux habitants étaient propriétaires à cet endroit. 

    Dauphiné (passage du)

    Dauphiné (rue du)
    En 1349, cette province fut vendue à Philippe VI, roi de France, qui la transféra à son petit-fils. Le Dauphiné devint alors l'apanage traditionnel du fils aîné du roi, dès lors appelé "Dauphin". Elle ne fut unie à la France qu'en 1560.
    C'est dans cette rue que se trouvait la glacière du château. 

    Debry (avenue)
    Les époux Debry firent des legs à la bibliothèque et aux élèves les plus méritants des écoles. Ils fondèrent aussi un prix de vertu de 1 000 francs "en faveur de la jeune fille de la commune reconnue la plus méritante par le maire et le conseil municipal, réuni en assemblée générale, à la majorité des voix.". Ce prix était remis chaque année lors de la fête du 14 juillet. 

    Décadi-Blin (rue)
    Propriétaire d'une maison au lieu-dit la Porte Blanche, il était probablement né pendant la Révolution, ce qui lui valut un prénom… révolutionnaire !
    (Voir carrefour du Huit-Mai 1945) 

    De Lattre-de-Tassigny (avenue) (depuis 1952, autrefois Grande Avenue puis, en 1904, avenue Charles-Floquet)
    Charles Floquet fut président du Conseil et inaugura les écoles du Parc.
    Jean-Marie de Lattre de Tassigny (1889-1952), maréchal de France, fut fait prisonnier par le gouvernement de Vichy. Il s'évada et commanda la Première armée française en 1944-1945. Il fut ensuite commandant en chef en Indochine. 

    Delerue (rue) (depuis 1879, autrefois rue de Condé à Adamville)
    Bienfaiteur de la commune, il fit don par testament du 19 janvier 1873 d'un capital de 16 000 francs pour l'instruction des enfants nécessiteux d'Adamville. 

    Denfert-Rochereau (avenue) (depuis 1884, autrefois rue du Centre à Saint-Hilaire)
    Pierre Denfert-Rochereau (1823-1878), colonel, défendit Belfort pendant la guerre de 1870. Il fut député de Paris. 

    Denise (rue) 

    Denis-Papin (avenue) (depuis 1933, autrefois rue Gustave)
    Denis Papin (1647-1711) construisit de multiples appareils et inventa la machine à vapeur. Après la révocation de l'édit de Nantes, il quitta la France pour l'Angleterre puis l'Allemagne. C'est sur la Fulda qu'il essaya, en 1709, le premier bateau à vapeur. 

    Desgenettes (avenue)
    Cette voie a été percée lors de l'arrivée du train et de l'aménagement de la place de la gare. Selon un plan de 1859, elle devait être parallèle à la rue Bobillot et à la voie ferrée.
    Trois origines possibles à son nom : le petit carnivore au pelage clair taché de noir (sur certains plans, en effet, la voie est nommée des Genettes), le baron Nicolas Desgenettes (1762-1837), médecin de l'empereur, qui prit part à l'expédition en Égypte et à la campagne de Russie et termina sa carrière comme médecin en chef de l'hôpital des Invalides, ou encore son neveu, Charles Roger Desgenettes, percepteur-receveur à Saint-Maur à partir de 1849 et pendant une vingtaine d'années, et qui donna le morceau de terrain permettant le percement de la rue. Mais peut-être Charles Roger Desgenettes a-t-il simplement suggéré que l’on donne à cette voie le nom de son oncle… 

    Désiré (rue) 

    Detaille (rue) (depuis 1890, autrefois rue de Chennevières à Champignol)
    L'ancien nom créait la confusion avec la rue de Chennevières à Saint-Hilaire, c'est pourquoi la voie fut débaptisée.
    Jean-Baptiste Detaille (1848-1912), peintre, illustra de nombreuses scènes militaires, notamment la bataille de Champigny, en 1870, en collaboration avec son ami Alphonse de Neuville. Cette œuvre est intitulée Panorama de Champigny. Membre de l'Institut et peintre quasi officiel de l'armée française, il compte plusieurs de ses œuvres au Panthéon.
    (Voir rue de Neuville) 

    Deux-Boulevards (rue des)
    Ce nom se justifiait quant cette voie joignait le boulevard de Créteil au boulevard National, mais celui-ci devint l'avenue Foch en 1929. 

    Deux-Lions (place) et square)
    Les deux lions dorés, sculptés par Jean-Jacques Ducel (environ 1810-1870), marquent à peu près l'entrée de l'ancienne propriété Rizier rachetée par la ville en 1929. 

    Diane (avenue de)
    Déesse romaine de la chasse, divinité de la nature sauvage, comment Diane n'aurait-elle pas eu sa place dans la plaine giboyeuse de notre presqu'île ?
    (Voir boulevard de Bellechasse) 

    Diderot (avenue)

    Diderot (place)
    Denis Diderot (1713-1784), écrivain et philosophe, anima l'Encyclopédie pendant vingt ans. Il est l'auteur de Jacques le Fataliste, Le Neveu de Rameau… Pour doter sa fille, il vendit sa bibliothèque à Catherine II de Russie qui devint sa protectrice.
    Cette rue a été percée lors de la construction de l'hôtel de ville, en 1876. 

    Didier (avenue)
    Maurice Didier, avoué à Paris, se défit de sa charge pour exploiter la ferme du Mesnil ou du Trou qu'il avait acquise en 1835. Il devint l'un des principaux lotisseurs de la commune après avoir convaincu la Compagnie des chemins de fer de l'Est de faire passer la ligne du Petit train de la Bastille sur ses terres plutôt que sur l'autre rive de la Marne.
    (Voir avenue du Mesnil) 

    Digue (rue de la) (depuis 1884, autrefois rue Traversière Saint-Hilaire) 

    Docteur-Calmette (avenue du) (depuis 1954)
    Albert Calmette (1863-1933), médecin colonial et bactériologiste, fonda, en 1890, à la demande de Louis Pasteur et Émile Roux, l'institut Pasteur de Saïgon. En 1895, il fonda celui de Lille et, en 1910, celui d'Alger. En 1918, il rejoignit l'institut Pasteur de Paris sans jamais cesser de travailler à l'éradication de la tuberculose.
    En 1928, après vingt-quatre ans de recherche, il réussit à mettre au point avec Camille Guérin le vaccin contre la tuberculose (BCG : bacille de Calmette-Guérin). Il fut membre de l'Académie des sciences et de l'Académie de médecine.
    "J'espère qu'il me sera donné de travailler jusqu'à ce que mes yeux se ferment à la lumière et que je m'endormirai, l'âme en paix, avec la conscience d'avoir fait ce que j'ai pu".Albert Calmette

    Docteur-Meige (avenue du) (depuis 1955, date de son percement)
    Henry Meige (1866-1940), médecin neurologue, occupait, à l'Académie de médecine, le fauteuil de Marie Curie. Il était aussi professeur d'anatomie artistique à l'École supérieure des Beaux-Arts et auteur de plusieurs romans. La rue qui porte son nom a été tracée au travers de son domaine de Champignol. C'est sur cette propriété que se trouvaient encore, au début du XXe siècle, les vestiges de la chapelle Saint-Nicolas de Champigneau. 

    Docteur-Roux (rue du) (depuis 1933, autrefois rue Gustave)
    Émile Roux (1853-1933), médecin, dirigea l'institut Pasteur de Paris de 1904 à sa mort. Il mit au point un sérum curatif contre la diphtérie, ce qui lui valut gloire et honneurs. Il fut membre de l'Académie des sciences et de l'Académie de médecine.
    C’est dans cette rue qu’est né et a vécu le grammairien Édouard Bled. 

    Docteur-Tourasse (avenue du) (depuis 1906)
    Ce médecin, qui habitait rue du Four, était très apprécié. On dit qu'il "n’avait pas son pareil pour ranimer les nouveau-nés en leur chatouillant le gosier d’une plume de poule trempée dans l’alcool" et qu'il ne ménageait ni son temps ni son argent. Un monument a été élevé à sa mémoire au cimetière Rabelais, cela par souscription publique. 

    Duquesne (rue) (depuis 1930)
    Le marquis Abraham Duquesne (1610-1688) fut lieutenant général des armées navales de Louis XIV. Calviniste convaincu, il refusa d'abjurer, renonçant ainsi au grade d'amiral. Il fut toutefois excepté de la proscription lors de la révocation de l'édit de Nantes. Mais ses enfants durent s'expatrier, ce dont il ne se remit jamais. 

    Dussault (rue)
    François-Joseph Dussault (1769-1824), journaliste, fut conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève.

  • E

    Écluse (rue de l') (depuis 1910, autrefois ruelle des Jardins)

    Écluse (square de l')
    La proximité de la Marne et de l'écluse de Créteil ne laisse guère de doute sur l'origine du nom. Quant à celui de la ruelle des Jardins, il a été abandonné car il prêtait à confusion avec une certaine rue des Jardins qui aboutissait aussi à la Marne. 

    Edgar-Quinet (impasse)

    Edgar-Quinet (rue) (depuis 1909, autrefois rue Léonie)
    La rue Léonie fut débaptisée pour éviter la confusion avec l'avenue Léon (Léon et Léonie étaient tous deux des enfants d'Adam).
    Edgar Quinet, historien (1803-1875), professeur au Collège de France et maître à penser de la République laïque, fut représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, exilé dix-huit ans sous le Second Empire, puis député en 1871. 

    Édouard-Vallerand (rue) (depuis 1946, autrefois rue Révol)
    Ce Saint-Maurien, né en 1912, fut fusillé au Mont Valérien le 20 novembre 1943. Son dernier domicile était situé précisément dans cette rue (8, rue Revol) qui porte aujourd'hui son nom. 

    Égalité (rue de l') (depuis 1889, autrefois impasse de Breteuil) 

    Église (place de l')
    Édifiée à la fin de l'an Mil, et dédiée à saint Nicolas, patron des mariniers, cette église a été profondément remaniée au cours des siècles. Classée Monument historique en 1974, elle accueille la statue de Notre-Dame-des-Miracles, sculptée vers l'an 1200, et dite archeiropoiète, c’est-à-dire non faite de main d’homme. 

    Élias-Howe (impasse)

    Élias-Howe (rue)
    Cet ouvrier mécanicien américain (1819-1867) inventa, très jeune, la machine à coudre. Faute de moyens, il ne put faire réaliser son projet avant 1844, mais le succès fut immédiat et prodigieux. Adam, fasciné par la réussite de cet homme, donna son nom à une rue de son quartier.

    Élisa (villa) 

    Élisabeth (villa) 

    Élisée-Reclus (rue) (depuis 1906)
    Élisée Reclus (1830-1905), écrivain et géographe, participa à la Commune. Contraint de quitter la France en 1851, il voyagea en Europe et en Amérique et s'affilia à l'Internationale. De retour à Paris en 1857, il rédigea une Géographie universelle. Il enseigna à l'Université nouvelle de Bruxelles.

    Émile-Zola (avenue) (depuis 1902, autrefois rue de la Station du Parc)

    Émile-Zola (square)
    Émile Zola (1840-1902), journaliste et écrivain, est l'auteur de vingt romans regroupés sous l'appellation Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second empire, et du fameux J'accuse (1898) en faveur de Dreyfus qui le contraignit à l'exil en Angleterre. 

    Émilie-Tillion (square) (depuis le 10 mai 1964, autrefois square des Arts)
    Cette Saint-Maurienne, née le 2 février 1876, écrivain d'art et archéologue, habitait avenue du Grand-Chêne, aujourd'hui avenue du Général-Leclerc, au n°48. Une plaque commémorative apposée sur la maison en témoigne.
    Entrée dans la Résistance (elle appartenait au réseau du musée de l'Homme), elle fut arrêtée chez elle.
    (Au même moment, sa fille Germaine fut arrêtée à la gare de Lyon.) Emprisonnée à la Santé puis à Fresnes, elle fut déportée à Ravensbrück où elle mourut le 2 mars 1945. 

    Entreprise (rue de l') 

    Érables (avenue des)
    Cette voie est bordée par cent érables sycomores. 

    Ermitage (rue de l')
    Un ermitage se trouvait près de la chapelle Notre-Dame-des-Presles, à Joinville, à l'angle de la rue du Canal et de la rue du Viaduc.
    Quant à l'abbaye de Saint-Maur, elle était, à l'origine, un simple ermitage. 

    Est (avenue de l')
    Ce nom lui a été donné par la Compagnie des chemins de fer de l'Est qui a loti le quartier. Cette société a aussi donné leurs noms aux avenues du Midi, du Nord et de l'Ouest (celle-ci est devenue l'avenue du Gouverneur-Général-Binger). 

    Étienne-Dolet (rue) (depuis 1889, autrefois rue Marcel)
    Étienne Dolet (1509-1546), imprimeur et humaniste, témoigna d'une grande liberté d'esprit. Il fut pendu et brûlé comme hérétique à Paris pour avoir nié l'immortalité de l'âme. 

    Étienne-Marcel (rue)
    Drapier, prévôt des marchands, Étienne Marcel (1310-1358) s'opposa au dauphin Charles, futur Charles V, et fut assassiné par un partisan de celui-ci.

    Eugène-Pelletan (rue)
    Écrivain et journaliste, Eugène Pelletan (1813-1884) fut député et vice-président du Sénat. 

    Eugène-Sue (rue) (depuis 1908)
    Eugène Sue (1804-1857), écrivain, est l'auteur notamment des Mystères de Paris et du Juif errant, publiés en feuilletons dans les journaux et qui décrivent la misère des bas-fonds de Paris. Il fut membre de l'Assemblée législative en 1849 et s'exila volontairement sous Napoléon III.

  • F

    Faidherbe (avenue)
    Louis Faidherbe (1818-1889), général, gouverneur du Sénégal de 1854 à 1861, conquit tous les territoires de ce pays, notamment la Casamance.* Il aménagea le port de Dakar, embellit Saint-Louis, construisit hôpitaux, casernes et écoles. En 1870, il commanda l'armée du Nord. Il est l'auteur de nombreux travaux de géographie, ethnographie et linguistique.
    * Ziguinchor, capitale de la Casamance, est jumelée avec la ville de Saint-Maur-des-Fossés depuis 1966. Il s'agit d'un "jumelage-coopération' souhaité par le général de Gaulle après la décolonisation, dans le but d'aider l'Afrique. 

    Falonnières (avenue des)
    Ce nom vient probablement du mot provençal "falun" qui désigne une roche sédimentaire riche en débris de coquillages calcaires et mal consolidée, servant à l'amendement des sols. 

    Famille (avenue de la) (depuis 1907)
    En 1906, la société "La Famille" fit construire des maisons dans ce quartier. Les habitants demandèrent que ce nom soit donné à leur rue. 

    Félix-Mathieu (rue)
    Propriétaire, en 1858, de l'île Mâchefer (ou île Fleurie), il reçut du préfet l'autorisation de construire une passerelle en bois de trois mètres de large pour accéder à sa propriété. Cela lui facilita bien la vie car, jusque là, il devait emprunter sa barque pour rejoindre la terre ferme à laquelle l'île sera définitivement rattachée en 1942.
    (Voir boulevards des Bagaudes et du Général-Ferrié, et rue des Iles) 

    Ferme (impasse de la)

    Ferme (rue de la)

    Ferme (villa de la)
    Saint-Maur comptait cinq ou six fermes dispersées, construites dans la plaine au début du XIXe siècle. La culture de la betterave et l’élevage du mouton mérinos étaient les activités traditionnelles. La ferme la plus proche de cette rue était la ferme de Bellechasse qui apparaît dès 1700 sur les plans. Après avoir été une école puis un orphelinat, elle devint, en 1940, la caserne des pompiers.
    (Voir avenue Louis-Blanc) 

    Ferret (villa)

    Ferret-Briet (allée)
    Les Ferret, propriétaires de vastes terrains dans le quartier, les ont lotis. (voir aux archives) 

    Fleurs (impasse des)

    Fleurs (villa des) 

    Foch (avenue) (depuis 1929, autrefois chemin de La Varenne puis, à partir de 1880, boulevard National)

    Foch (villa)
    Cette voie suivait la limite sud du parc du château, constituée de fait par la rue Viala.
    Ferdinand Foch (1851-1929), maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, se distingua sur différents champs de bataille avant de devenir commandant en chef des troupes alliés qu'il conduisit à la victoire de 1918. Il signa l'Armistice du 11 novembre. La même année, il entra à l'Académie française. 

    Forest (villa) 

    Four (rue du)
    Selon le droit féodal, tous les habitants devaient faire cuire leur pain dans un four unique, dit "banal", moyennant une redevance au seigneur. Ce four était situé un peu plus bas que la place d'Armes, à l'angle de l'avenue Marinville, de la rue des Tournelles et de la rue… du Four ! Il existait encore au début du XXe siècle, mais, devenu très vétuste, il disparut en 1930. 

    Francis-Berthier (avenue) (depuis son percement en 1911)
    Elle s'ouvre sur un terrain qui appartenait aux Berthier. Ceux-ci souhaitèrent qu'on donne à la voie le nom de leur fils, enfant de Saint-Maur, victime de pirates au Tonkin. 

    Francis-Garnier (avenue) (depuis 1879, autrefois avenue du Rond-Point)
    C'est dans cette rue, où habitaient ses parents, que Francis Garnier (1839-1873), géographe, se retira en 1871 pour écrire ses récits de voyages et d'exploration en Indochine. Il participa ensuite à l'expédition du Tonkin où il mourut dans une embuscade. 

    Francis-Lemarque (avenue)
    Chansonnier (1917-2002), auteur de textes célèbres comme A Paris, Le Temps du muguet, ou Marjolaine, il fut chanté par Yves Montand, Édith Piaf, Maurice Chevalier, Juliette Gréco, Henri Salvador et bien d'autres. Il écrivit aussi des musiques de film, notamment celle de Playtime, de Jacques Tati, en 1967. Installé boulevard de la Marne à La Varenne, en 1953, il créa un petit studio d'enregistrement avenue du Mesnil. Il vécut dans notre boucle jusqu'à sa mort. Il est revenu le temps du muguet / Comme un vieil ami retrouvé / Il est revenu flâner le long du quai / Jusqu'au banc où je t'attendais 

    François-Adam (avenue) (depuis 1889, autrefois rue d'Adamville)
    (Voir rue Adam) 

    Fraternité (rue de la) 

    Fulton (rue)
    Robert Fulton (1765-1815), ingénieur américain, construisit le Nautilus, premier sous-marin à hélice, et fut le précurseur de la navigation à vapeur. 

    Fusillés de Châteaubriant (anciennement avenue de Beauté) (avenue des)
    Le 22 octobre 1941, 27 otages furent fusillés à Châteaubriant (Loire-Atlantique) en représailles de l'attentat qui coûta la vie au lieutenant-colonel allemand Holz, à Nantes. Parmi les fusillés se trouvait Guy Mocquet, âgé de 17 ans.

  • G

    Gabrielle (avenue) 

    Gabriel-Péri (avenue) (depuis 1944, autrefois avenue de l'Écho)
    Cette voie se trouve à l'emplacement de la grille séparant le Petit parc et le Grand Parc. Les fanfares des chasses princières s'arrêtaient donc là, et probablement les murs du château renvoyaient-ils l'écho des cors de chasse à travers le parc.
    En 1944, on débaptisa un certain nombre de rues de ce quartier afin de regrouper là le souvenir des héros de la Résistance. Gabriel Péri (1902-1941), député, journaliste à L'Humanité, fut fusillé au Mont Valérien.
    D'après La Voix du Val-de-Marne d'octobre 1969, de nombreux Saint-Mauriens auraient souhaité qu'elle prenne le nom de Raymond Radiguet qui avait habité dans cette rue.(Voir rue du Petit-Parc)

    Galilée (avenue) (depuis 1909, autrefois rue Mathieu)

    Galilée (place)
    La rue Mathieu fut débaptisée afin d'éviter toute confusion avec la rue Mahieu.
    Elle prit alors le nom de l'illustre mathématicien, physicien et astronome italien (1564-1642) qui, en introduisant l'emploi de la lunette, permit de nombreuses découvertes. Cela lui valut les foudres de l'Inquisition qui lui reprochait ses affirmations selon lesquelles la terre tournait autour du soleil.

    Gallieni (avenue) (depuis 1916, autrefois rue Maurice)
    Joseph Gallieni (1849-1916), maréchal de France, servit au Soudan et au Tonkin puis pacifia Madagascar. Gouverneur de Paris en 1914, il mit en place l'action des taxis de la Marne avant d'être nommé ministre de la Guerre.

    Gambetta (avenue) (depuis son percement en 1884)
    Léon Gambetta (1838-1882), avocat et homme politique, grand orateur, proclama la République le 4 septembre 1870. Il quitta en ballon Paris assiégé et organisa à Tours la défense nationale. Il fut ministre puis président du Conseil. 

    Gare (impasse de la)
    La gare de Saint-Maur-Créteil a ouvert en 1859, mais c'est en 1903 seulement que le nom de Créteil lui fut accolé. Elle a été construite en hauteur, dans le prolongement du viaduc de Saint-Maurice, si bien que la pente d'accès, bien raide, était peu appréciée des habitants ! (Voir rue du Viaduc) 

    Gare (place de la)
    Dès 1859, date de l'ouverture de la ligne Paris-Bastille - La Varenne, cette gare prend le nom de Champigny, ce que n'apprécient guère les Saint-Mauriens ! La gare de marchandises, desservie par la ligne de Grande ceinture, est, elle aussi, très active. 

    Gare de La Varenne (parvis de la) (depuis son aménagement en 1989)
    Le prolongement de la ligne jusqu'à cette gare date du 22 septembre 1869. Il y a, à cette époque, 34 trains par jour dans chaque sens. En 1901, on compte 92 trains en semaine de Paris vers Saint-Maur et 81 en sens inverse. C'est en 1960 que le passage à niveau a été remplacé par le passage sous les voies. 

    Gare de Saint-Maur-Créteil (parvis de la) (depuis son aménagement en 1991)
    Il accueille le marché chaque mardi et chaque vendredi depuis 1911. (Voir impasse de la Gare) 

    Garibaldi (place) (depuis 1882, autrefois place de l'Église d'Adamville)

    Garibaldi (rue) (depuis 1882, autrefois rue de l'Église d'Adamville)
    Giuseppe Garibaldi (1807-1882), défenseur de l'unité italienne, combattit pour la France en 1870-1871. 

    Garnier-Pagès (rue) (depuis 1884, autrefois rue Saint-Clément)
    Louis Antoine Garnier-Pagès (1803-1878) fut membre du gouvernement provisoire et maire de Paris. Il est l'auteur d'une Histoire de la révolution de 1848. 

    Gaston (rue)
    Cette rue résonne des cris des enfants des écoles de Champignol. 

    Général-Ferrié (boulevard du) (depuis 1949, autrefois quai Joséphine)
    Le quai est devenu boulevard lors du comblement, en 1942, du bras de la Marne qui séparait l'île Mâchefer, plus poétiquement appelée l'île Fleurie.
    Gustave Ferrié (1868-1932), général et savant, était un spécialiste du télégraphe sans fil et rendit, grâce à cela, d'éminents services pendant la première guerre mondiale.
    Le mail a été aménagé en 1994.
    (Voir boulevard des Bagaudes) 

    Général-Giraud (boulevard du) (depuis 1949, autrefois chemin de La Varenne puis boulevard de La Pie)
    Cette voie suit le très ancien chemin qui menait au hameau de Saint-Hilaire.
    Le nom de La Pie est apparu lorsqu'une pie aux ailes déployées vint orner le dessus de la porte cochère de la ferme des Quarante-Arpents.
    Le boulevard porte aujourd'hui le nom d'un résistant, le général Henri Giraud (1879-1949), co-président, avec le général de Gaulle, du Comité français de libération nationale. 

    Général-Leclerc (avenue du) (depuis le 11 avril 1948, autrefois avenue du Grand-Chêne)
    Le chêne qui donnait son nom à la voie vit toujours. Né dans le parc du château des Condé, voici plus de quatre cents ans, il a été mutilé pendant la guerre de 1870 mais reste toujours debout, droit et fier, dans le jardin d'une propriété autrefois rendez-vous de chasse, au 70, avenue du Général-Leclerc. Il mesure plus de 20 m de haut pour une circonférence de 5,50 m.
    Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc (1902-1947), maréchal de France, débarqua en Normandie en 1944 et libéra Paris à la tête de la 2e Division blindée. Il commanda les troupes d'Indochine et périt dans un accident d'avion au Sahara. 

    George-Sand (rue) (depuis 1884, autrefois rue de Brianville)
    Aurore Dupin (1804-1876) devint, sous le nom de George Sand, un écrivain et une romancière de grand renom, auteur notamment de La Mare au Diable, La Petite Fadette, François le Champi. 

    Georges-Clemenceau (rue) (depuis 1930, autrefois rue du Centre à La Varenne)
    Médecin, journaliste et homme politique, maire de Montmartre, Georges Clemenceau (1841-1929) fonda L'Aurore et défendit Dreyfus. Il joua un rôle éminent pendant la première guerre mondiale, devint président du Conseil en 1917 et négocia le traité de Versailles. Surnommé le Tigre, il s'est fait enterrer debout ! 

    Georges-Goussot (avenue) (depuis 1912, autrefois rue du Déversoir)
    L'ancien nom provient probablement d'une sorte d'égout débouchait probablement en Marne à cet endroit.
    Georges Goussot, maire-adjoint et bienfaiteur de la commune, est né en 1846. 

    Gérard (villa) 

    Gérardin (passage) 

    Giamarchi-Bican (passage) 

    Gilbert (passage) 

    Glycines (avenue des)
    Cet arbuste grimpant, originaire de Chine, orne de nombreux murs de propriétés. Au printemps apparaissent ses longues grappes de fleurs mauves et odorantes. 

    Godefroy-Cavaignac (avenue) (depuis 1884, autrefois avenue des Remises prolongée)
    Le "sieur Cavaignac" (1801-1845) prit une part active à la Révolution de 1830, puis conspira contre le nouveau régime. Il habitait Saint-Maur, tenait des réunions clandestines et sa maison du boulevard Maurice-Berteaux fut perquisitionnée en 1832. (Voir rue des Remises) 

    Gouverneur-Général-Binger (avenue du) (depuis 1937, autrefois avenue de l'Ouest)
    Louis-Gustave Binger (1856-1936), explorateur, fit de nombreuses expéditions en Afrique. Après avoir notamment exploré la boucle du Niger, il fut gouverneur de Côte d'Ivoire de 1893 à 1897, puis gouverneur général en 1913. Il fut Saint-Maurien de 1906 à 1912 et résida au n°9 de l'avenue de l'Ouest. 

    Gradé (avenue) (autrefois avenue Bourdignon prolongée)
    Par testament du 30 décembre 1880, Gradé a versé 6 000 francs au Bureau de bienfaisance et la même somme à la commune, à charge, pour elle, d'en verser chaque année les intérêts aux élèves des écoles.(Voir rue Bourdignon) 

    Grande-Ceinture (rue de la)
    La voie ferrée de Grande ceinture, qui fait le tour de Paris, franchit la Marne par un pont métallique. Un peu plus loin, elle fait sa jonction avec la ligne du RER. (Voir avenue de la Passerelle) 

    Grange (avenue de la)
    Cette grange, qui s'élevait au 4, rue Curti, était une dépendance de la ferme de la Porte-Blanche.
    Au n°2, Gabriel Hanotaux (1853-1944), homme politique, diplomate et académicien, écrivit L'histoire du cardinal de Richelieu. (Voir carrefour du Huit-Mai 1945) 

    Grévin (rue) (depuis 1895, autrefois partie de la rue Viala)
    Lors de la création de la ligne de chemin de fer de Vincennes, la rue Viala fut définitivement coupée en deux ; c'est alors que la partie nord prit le nom de rue Grévin.
    Alfred Grévin (1827-1892), caricaturiste et dessinateur, fonda le musée de cire qui porte son nom. Auteur célèbre de L'Almanach des Parisiennes, il est mort à Saint-Maur, avenue La Fontaine. (Voir rue Viala) 

    Gustave-Doré (rue)
    Dessinateur, graveur et peintre (1832-1883), il est surtout connu pour ses illustrations, notamment dans le Journal pour rire

    Gustave-Goublier (rue) (depuis 1935, autrefois allée Sainte-Thérèse)
    Gustave Goublier (1856-1926), compositeur, est l'auteur de romances et de ballades, en particulier Le Crédo du Paysan et L'Angelus de la Mer. Il venait passer ses vacances à Saint-Maur. 

    Guynemer (avenue) (depuis 1924, autrefois rue Frédéric)
    Georges Guynemer (1894-1917), aviateur, héros de l'aviation militaire de chasse surnommé l'As des As, est mort au combat près d'Ypres en Belgique. Il avait vingt-deux ans et commandait "L'escadrille des Cigognes" dont les appareils étaient ornés de cet emblème. L'École de l'Air a fait sienne sa devise : "Faire face".

  • H

    Havre (rue du)
    Ville située sur la Manche, à l'embouchure de la Seine, qui accueille le deuxième port de France, essentiellement pétrolier. 

    Hameln (square de) (depuis 1969)
    La ville de Hameln est située sur la Weser, au nord de l'Allemagne, près de Hanovre. Cette cité médiévale, célèbre par la légende du joueur de flûte, est jumelée avec Saint-Maur depuis 1968. 

    Henri-Martin (avenue) (depuis 1884, autrefois rue Joséphine)
    Joséphine était le prénom de l'épouse et de l'une des filles de Jacques-François Adam.
    Henri Martin (1810-1883), historien, député et sénateur, est l'auteur d'une Histoire de France en 17 volumes et académicien français. Il a été le premier président de l'Orphelinat de la Seine qui se trouvait dans le bâtiment accueillant aujourd'hui la caserne des pompiers. (Voir place Bellechasse) 

    Henri-Régnault (rue)
    Ce peintre renommé (1843-1871) reçut le Grand prix de Rome en 1866 pour son œuvre Thétis offrant à Achille les armes forgées par Vulcain. Garde national pendant la Commune, il mourut à Buzenval lors du combat du siège de Paris. 

    Henriette (passage) 

    Hoche (rue) (depuis 1884, autrefois rue du Bel-Air)
    Le général Lazare Hoche (1768-1797) commanda l'armée de Moselle en 1793, fit fusiller Charrette, pacifia la Vendée et fut ministre de la Guerre. Il mourut pourtant à l'âge de 29 ans seulement ! 

    Hortensia (villa) 

    Hubert (rue) 

    Huit-Mai 1945 (carrefour du) (depuis 1964, autrefois carrefour de la Porte-Blanche)
    Le nom ancien est intéressant puisqu'il désigne une des portes qui donnaient accès au parc du château. Dans ce carrefour, à l'angle de la villa Foch et de la rue du Docteur-Calmette, se trouve aujourd'hui encore un ancien pavillon de chasse construit en 1827 pour le dernier des Condé. La grille est surmontée d'une plaque qui indique : "Castel de la Porte-Blanche construit par le prince de Condé, Louis-Henri-Joseph".
    Quant au nom actuel, il célèbre bien sûr la capitulation allemande de 1945.
    (Voir avenue de la Grange et quai du Petit-Parc)

  • I

    Iles (rue des)
    Elle rappelle l'existence de l'île Mâchefer, dite aussi île Fleurie, et de l'île des Saints-Pères rattachées à la terre ferme depuis le comblement, en 1942, des bras de Marne qui les enserraient.
    (Voir boulevard des Bagaudes, boulevard du Général-Ferrié et rue Mâchefer) 

    Ingres (rue)
    Dominique Ingres (1780-1867), peintre, élève de David, se distingua par le raffinement et la pureté de son dessin. Il fut notamment l'auteur de portraits célèbres. 

    Inkerman (rue d')
    Ville de Crimée située sur la Tchernaïa, dans les faubourgs de Sébastopol, Inkerman fut le lieu d'une victoire franco-anglaise sur la Russie le 5 novembre 1854. 

    Iris (avenue des)
    Mauves ou jaunes, les fleurs des iris sont toujours très décoratives.

  • J

    Jacques-et-Jacqueline (villa) 

    Jacques-Tati (place) (depuis le réaménagement de la place en 1995, autrefois place du Théâtre)
    Cinéaste, observateur minutieux de la vie quotidienne, Jacques Tati (1907-1982) tourna une partie de son film Mon Oncle dans le quartier du Vieux Saint-Maur, en 1956. La maison de Mon Oncle était un décor rapporté sur un immeuble de la place d’Armes qui resta en place près d’un an. De nombreux habitants du quartier y firent de la figuration. (Voir place d’Armes et place de la Pelouse) 

    Jane (avenue) 

    Jarlet (villa) 

    Jauzier-Koestler (avenue) 

    Jean-Bart (rue) (depuis 1930, autrefois rue Bourguignon)
    Le nom ancien créait la confusion avec la rue Bourdignon, c'est pourquoi la voie fut débaptisée. Elle reçut alors le nom d'un grand marin, Jean Bart (1650-1702), corsaire puis officier de la marine royale. Il fut anobli par Louis XIV en récompense de ses nombreuses victoires sur les Anglais et les Hollandais. 

    Jean-Jacques-Rousseau (rue)
    Écrivain et philosophe (1712-1778), il fut à l'origine du romantisme français. Parmi ses principaux écrits, citons Julie ou la Nouvelle Héloïse, L'Émile, Les Confessions, Rêveries du promeneur solitaire. 

    Jean-Jaurès (avenue) (depuis 1920, autrefois rue Estibal)
    Le nom ancien rappelle qu'Estibal fut un lotisseur du quartier de La Pie.
    Quant à Jean Jaurès (1859-1914), universitaire, journaliste et homme politique, fondateur de L'Humanité, il fut le leader du socialisme français. Son assassinat, le 31 juillet, précipita la première guerre mondiale. Avec l'assassinat de Jaurès, ce sont les derniers espoirs de paix qui disparurent. Le lendemain, la mobilisation générale était décrétée.
    - Jean Jaurès, né en 1859, universitaire, fondateur du journal L'Humanité, était à la tête du socialisme français. Il luttait activement pour la paix entre les peuples et fut assassiné par des nationalistes le 31 juillet 1914, à la veille de la mobilisation générale. (1920) 

    Jean-Louis Beaumont (promenade) (depuis 2014)
    Professeur de médecine (1925-2013), doyen de la Faculté de médecine de Créteil puis président de l'Université Paris XII-Val-de-Marne, Jean-Louis Beaumont a été élu maire de Saint-Maur-des-Fossés en 1977, puis réélu en 1983, 1989, 1995 et 2001. Il s'est retiré en mars 2008. Il a également été député du Val-de-Marne de 1978 à 1981 (non inscrit) et de 1993 à 1997 (apparenté UDF). Il a mis en œuvre à Saint-Maur la politique dite Des Villages dans la Ville et a notamment aménagé les bords de Marne menacés d'être transformés en voie expresse. 

    Jean-Mermoz (rue) (depuis 1937, autrefois allée Saint-Florent)
    Aviateur (1901-1936), pilote de l'Aéropostale, il réussit le franchissement de la cordillère des Andes en 1929, puis la première liaison aérienne France-Amérique du Sud. Il disparut en mer au large de Dakar à bord de son avion, La Croix-du-Sud. 

    Jean-Moulin (place) (depuis 1965, autrefois carrefour Bellechasse)
    Le nom ancien créait la confusion avec la place Bellechasse, alors, à partir de 1908, le carrefour devint place Nationale. Mais, pour les Saint-Mauriens, il n'a jamais réellement changé de nom : ils l'ont toujours appelé les Quatre-Chemins et nombreux sont ceux qui lui donnent encore ce nom aujourd'hui.
    Jean Moulin (1899-1943), préfet de l'Eure, préféra rejoindre Londres plutôt que de se plier aux exigences des Allemands. Il devint, en 1943, premier président du Conseil national de la résistance. A son retour en France, trahi, il fut arrêté par la Gestapo et torturé. Il mourut pendant son transfert en Allemagne. Ses cendres reposent au Panthéon depuis 1964. (Voir rue de la Ferme) 

    Jeanne (villa) 

    Jeanne-d'Arc (avenue) (depuis 1884, autrefois partie sud de l'avenue Didier)
    Jeanne d'Arc (1412-1431) entendit des voix qui l'engagèrent à délivrer la France de l'invasion anglaise. Mise à la tête d'une petite armée par le roi, elle obligea les Anglais à lever le siège d'Orléans et les vainquit à Patay. Elle fit sacrer Charles VII à Reims. Vendue aux Anglais et déclarée hérétique, elle mourut brûlée vive à Rouen. Elle fut canonisée en 1920. /(Voir avenue Charles-VII) 

    Joffre (avenue) (depuis 1931, autrefois avenue Beauséjour)
    Joseph Joffre (1852-1931) prit part à de nombreuses expéditions coloniales au Tonkin, au Soudan, à Madagascar. Commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est en 1914, il remporta la bataille de la Marne. En 1915, il devint commandant en chef des armées françaises puis fut nommé maréchal en 1916. 

    Joinville (rue de)
    Le nom de Joinville-le-Pont a été choisi en 1831 en hommage à François, prince de Joinville, troisième fils de Louis-Philippe.
    C'était, jusqu'en 1791, un hameau né autour du pont Olin, construit en 1205 pour les besoins de l'abbaye de Saint-Maur. Il s'appelait alors la Branche-du-Pont. Rattachés, curieusement, à la paroisse de Fontenay-sous-Bois, les habitants demandèrent à relever de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur, beaucoup plus proche de chez eux. Ce fut fait en 1693. Mais ce qui valait pour le spirituel ne valait pas pour le temporel ! Et les habitants de la Branche-du-Pont continuèrent à verser la taille à Fontenay jusqu'en 1724, date à laquelle ils devinrent autonomes. Cette autonomie temporelle leur servit d'argument, lors de la création des communes en 1789, pour devenir, deux ans plus tard, et au grand dam de Saint-Maur, une municipalité indépendante.
     (Voir rue Mirabeau) 

    Joséphine-Adam (rue)
    L'épouse et l'une des filles du fondateur du quartier d'Adamville, Jacques-François Adam, portaient ce prénom. (Voir avenue Adam) 

    Jean-Philippe-Rameau (villa)
    Compositeur de musique (1683-1764), il écrivit de nombreuses pièces et contribua à fixer la science de l'harmonie. 

    Jules-Ferry (rue) (depuis 1904)

    Jules-Ferry (square)
    En 1904, on réunit sous la même appellation la rue des Pins, la rue de la Réunion d'alors et la rue d'Algérie.
    Jules Ferry (1832-1893), avocat et homme politique, président du Conseil, a surtout marqué son passage au ministère de l'Instruction publique, de 1879 à 1883, en instaurant l'enseignement primaire laïc, obligatoire et gratuit. 

    Jules-Joffrin (impasse)

    Jules-Joffrin (rue) (depuis 1900, autrefois rue Saint-Maur)
    Homme politique, Jules Joffrin (1846-1890) fut député du 18e arrondissement de Paris. 

    Juliette (rue )

  • K

    Kléber (rue) (depuis 1884, autrefois rue Charles-II)
    Jean-Baptiste Kléber (1753-1800), général, dirigea l'armée du Rhin et succéda à Bonaparte en Égypte. Il défit les Turcs à Héliopolis mais fut assassiné au Caire.

    Krüger (rue) (depuis 1902, autrefois rue Sainte-Anne)
    Paul Krüger (1825-1904), homme politique sud-africain, fondateur du Transvaal en 1852, il en devint, en 1888, le premier président de la République après avoir conduit la guerre des Boers contre la Grande-Bretagne. Vaincu, il se retira en Europe en 1902.

  • L

    La Barre (rue de )
    François Jean Le Febvre, chevalier de La Barre (1745-1766), fut accusé d'impiété et décapité. A l'initiative de Voltaire, il fut réhabilité en 1793 par la Convention. 

    Lacs (avenue des)

    Lacs (square des)
    Ce square fait partie des espaces verts qui ont été préservés lors du lotissement du quartier. Deux bassins lui ont donné son nom, ainsi qu'à l'avenue qui le borde. 

    La Fayette (rue) (depuis 1919, autrefois Chemin latéral Sud)
    Le marquis de La Fayette (1757-1834), général et homme politique, prit une part active à la guerre d'Indépendance américaine. Député aux États généraux, puis député libéral sous la Restauration, il souhaitait réconcilier la royauté avec la Révolution. Mis à la tête de la Garde nationale, il favorisa l'accession au trône de Louis-Philippe puis s'opposa à la monarchie de Juillet.
    (Voir Chemin latéral de Saint-Maur) 

    La Fontaine (avenue) (depuis 1884, autrefois Chemin latéral au chemin de fer de La Varenne)
    Jean de La Fontaine (1621-1695), poète, est surtout célèbre pour ses Fables inspirées d'Ésope et mettant en scène des animaux.
    (Voir Chemin latéral de Saint-Maur) 

    Lagneau (villa)
    Conseiller municipal de Saint-Maur à la fin du XIXe siècle. 

    Lalande (rue)
    On doit à Lefrançois de Lalande (1732-1807), astronome, l'une des premières mesures précises du déplacement de la lune. 

    La Louvière (place de) (depuis 1966, autrefois place de la Gare du Parc)
    Cette ville belge du Hainaut, d'une intense activité culturelle, est jumelée avec Saint-Maur depuis 1966. Ce jumelage est né de liens étroits tissés entre prisonniers de guerre belges et français. 

    Lamartine (rue) (depuis 1884, autrefois rue des Mûriers)
    Alphonse de Lamartine (1790-1869), poète et homme politique, est l'auteur notamment des Méditations et des Confidences. Il fut député puis ministre des Affaires étrangères en 1848. Académicien français.

    Lambert (impasse)
    Jean-Henri Lambert (1728-1777), mathématicien, spécialiste en géométrie, calcula les trajectoires des comètes et s'intéressa à la cartographie. 

    Lamy (rue)

    Lamy (villa)
    François Lamy (1858-1900), officier et explorateur, fut tué en pacifiant la région du lac Tchad. Il donna son nom à la ville de Fort Lamy, devenue N'Djamena. 

    Landrin (impasse) 

    La Pie (place de)

    La Pie (quai de)

    La Pie (square de)
    La porte cochère de la ferme des Quarante-Arpents, située dans ce quartier, était surmontée d'une pie aux ailes déployées. (Voir boulevard du Général-Giraud) 

    La Varenne (rue de)
    Cette voie emprunte un ancien chemin qui menait au bourg de Saint-Hilaire. La curieuse courbe qu'elle décrit marque le rond-point de l'entrée de la grande avenue du château, plantée de quatre rangées d'ormes, et le "saut du loup", large fossé qu'un loup ne pouvait franchir d'un saut. On en creusait souvent à l'extérieur d'un parc ou d'un jardin.
    Le nom de La Varenne est une déformation de "la garenne" qui désignait la plaine riche en gibier de la boucle de la Marne. En fait, ce mot désignait toute la presqu'île, sauf le bourg de Saint-Maur, ceint de murailles. Toutes ces terres furent données à l'abbaye de Saint-Maur dès sa fondation en 639.
    En 1791, les habitants du petit bourg isolé de Saint-Hilaire demandèrent leur rattachement à la commune de Saint-Maur. Mais les velléités d'indépendance de certains s'exprimèrent à plusieurs reprises de 1856 à 1923, puis à nouveau en 1974. (Voir avenue Bourbaki) 

    Lavigne (rue)

    Lecerf (rue) 

    Ledru-Rollin (impasse)

    Ledru-Rollin (rue) (depuis 1884, autrefois avenue de Beaujeu)

    Ledru-Rollin (villa)
    Alexandre Auguste Ledru, dit Ledru-Rollin (1807-1874), avocat et député, fut ministre de l'Intérieur en 1848. Il dut céder ses pouvoirs à Cavaignac et s'exiler de 1849 à 1870. Il œuvra en faveur du suffrage universel. (Voir rue Beaujeu) 

    Lefort (villa) 

    Leiria (square de) (depuis 1988 ; place de Douai lors de sa création en 1969 en mémoire des rencontres Intervilles de 1964)
    Cette ville du Portugal est jumelée avec Saint-Maur depuis 1982. Les deux cités officialisaient ainsi les liens tissés entre les habitants depuis l'arrivée dans notre boucle, dans les années 60, d'une importante communauté portugaise originaire de la région de Leiria. 

    Léon-Bocquet (rue) (autrefois rue des Chênes)
    Né en 1837, employé principal aux Chemins de fer de l'Est, Léon Bocquet fut élu conseiller municipal en avril 1894. Également bienfaiteur de la commune, il habitait rue de la République. Sa veuve fit un don à la Caisse des écoles en 1901.

    Léopold-Sédar-Senghor (avenue) (depuis son percement en 2002)
    Écrivain et homme politique sénégalais (1906-2001), il fut professeur de lettres au lycée Marcelin-Berthelot à l'ouverture de celui-ci en 1938 et ce jusqu'en 1945, bien que son enseignement ait été interrompu par la guerre (cf. ouvrage sur le lycée). Grand défenseur de la francophonie, académicien français, Senghor est l'auteur de nombreux poèmes et essais, notamment sur le thème de la négritude.
    Député à l'Assemblée nationale française en 1946, il participa au gouvernement d'Edgar Faure (1955-56). Il fut élu président de la République du Sénégal à partir de l'indépendance, en 1960, et quitta volontairement le pouvoir en 1980. Il avait coutume de se dire "le plus africain des Français, le plus français des Africains".
    Le conseil municipal de Saint-Maur lui attribua le titre de "Citoyen d'honneur de la ville" en 1987. 

    Leroux (rue) (depuis 1889)
    Par testament du 21 octobre 1870, Madame Veuve Leroux fit don au Bureau de bienfaisance d'une somme d'argent et de sa propriété sise rue des Bijoutiers (devenue rue André-Bollier). 

    Lestienne (impasse) 

    Le Verrier (avenue)
    Urbain Le Verrier (1811-1877), astronome, fut, par ses calculs, à l'origine de la découverte de Neptune. On créa pour lui une chaire d'astronomie à la faculté des sciences. Il s'attacha à élaborer une théorie du mouvement de la lune et dirigea l'observatoire de Paris. 

    Lhomme (rue) 

    Libération (avenue de la) (depuis 1947, autrefois rue du Petit-Parc)
    La rue du Petit-Parc fut baptisée avenue de la Libération afin de garder le souvenir des combats meurtriers qui se déroulèrent sur le pont pendant la seconde guerre mondiale, en août 1944. C'est là également qu'eurent lieu les premiers contacts avec des éléments de la Division Leclerc. (Voir quai du Petit-Parc) 

    Liberté (rue de la) 

    Liège (avenue de) (depuis 1914, autrefois rue Vermouth)
    Le nom ancien était celui d'une habitante du lieu, Marie Vermouth.
    En 1914, la voie prit le nom de la ville belge qui, en août de la même année, avait opposé une résistance héroïque aux Allemands, retardant ainsi l'invasion du territoire français et facilitant la mobilisation des troupes. 

    Lieutenant-Bretonnet (rue du) (depuis 1912, autrefois rue des Prolétaires)
    Charles Bretonnet, officier de marine, né en 1864, mourut héroïquement en 1899. Il faisait partie de la mission Gentil qui devait relier l'Oubangui au Centre Afrique et fit flotter le drapeau français sur le Tchad. Il avait habité cette rue qui porte son nom. 

    Lieutenant-Chauré (avenue du) (depuis 1912, autrefois rue Sébastien)
    Jean Chauré, né le 3 septembre 1881 à Paris, passa la plus grande partie de sa jeunesse à Saint-Maur. Il habitait avenue de l'Étoile (aujourd'hui avenue Pierre-Brossolette) et fréquentait l’école du Parc. Devenu lieutenant de génie, il participait en 1909 à de grandes manœuvres et se trouvait à bord du dirigeable militaire République qu'il était chargé de ramener à son port d'attache, Meudon. Ce 25 septembre, à Trévol, près de Moulins (Allier), il périt avec trois autres hommes quand une pale de l'hélice, brisée, vint déchirer l'enveloppe du dirigeable. 

    Lieutenant-Soufflay (rue du) (depuis 1911, autrefois rue de Sibérie)
    Assez curieusement, ce nom au singulier honore non pas un mais deux lieutenants Soufflay, tous deux enfants de Saint-Maur. Gaston (1880-1909), né de parents instituteurs à l'école Michelet, où ils résidaient, était lieutenant d'infanterie coloniale. Affecté à une mission au Congo, il fut tué sitôt débarqué. Le sculpteur Jules-Prosper Legastelois, élève de Carlier, (1855-1931) fit un buste de cet officier, buste qui fut placé dans cette école. Mais cette sculpture en bronze fut enlevée et fondue pendant la seconde guerre mondiale.
    Le second lieutenant Soufflay, Edgar, instituteur lui aussi, mourut au champ d'honneur en 1914.
    La rue a donc failli changer de nom pour devenir la rue des Lieutenants Gaston et Edgar Soufflay. Mais cela parut un peu compliqué… 

    Littré (avenue) (depuis 1884, autrefois rue Sainte-Marie)
    Émile Littré (1801-1881), médecin, érudit, a laissé son nom au fameux Dictionnaire de la langue française. 

    Louis-Blanc (avenue) (depuis 1884, autrefois rue de la Ferme de Bellechasse)
    La ferme de Bellechasse apparaît dès 1700 sur les plans. En 1863, la ville s'en porte acquéreur et la transforme en école maternelle puis en école élémentaire de filles. Plus tard, elle loue les bâtiments au département de la Seine qui transforme l'école en orphelinat. En 1940, les pompiers réquisitionnent les lieux : l'orphelinat devient caserne, et l'est toujours aujourd'hui !
    Louis Blanc (1811-1882), historien de la Révolution française et homme politique, fut membre du gouvernement provisoire en 1848 et organisa les Ateliers nationaux (*). Exilé jusqu'en 1870, il revint cette année-là comme député d'extrême gauche.
    (*) Dans notre ville, les ouvriers travaillèrent à abaisser le niveau du sol de la butte du Vieux Saint-Maur de près d'un mètre. 

    Louis-Braille (rue) (depuis 1952, autrefois rue du Petit-Bois)

    Louis-Braille (square)
    La rue du Petit-Bois était ainsi nommée à cause du Bois Guimier, visible sur les plans anciens.
    Cette voie prit le nom de Louis Braille (1809-1852) à l'occasion du centenaire de sa mort. Devenu aveugle à l'âge de trois ans à la suite d'une blessure, Louis Braille était organiste à Paris et professeur à l'Institut des aveugles. Il inventa le système d'écriture en relief toujours utilisé aujourd'hui par les non voyants, le braille. Il habitait Maisons-Alfort. (Voir avenue du Bois-Guimier) 

    Louis-Dupré (rue) (depuis 1908, autrefois impasse de l'Ormeau)
    L'Ormeau était un ancien lieu-dit qui s'étendait entre cette rue et la mairie. L'école s'appelait d'ailleurs "l'école de l'Ormeau".
    Louis Dupré fut un instituteur très apprécié de l'école du Centre de 1857 à 1881. Il appartenait à une famille installée à Saint-Maur depuis la Révolution. 

    Louise-Maria (villa) 

    Louis-Maurice (rue) 

    Lucia (villa) 

    Lucienne (villa) 

    Lune (rue de la)
    A Saint-Maur, où vécut longtemps Charles Trénet, le soleil a effectivement rendez-vous avec la lune… 

    Lys (villa des)
    La fleur de lys, symbole de la royauté en France, était bien sûr un élément de décoration important pour le château de Saint-Maur qui a notamment appartenu à la famille des princes de Condé. 
    (Voir rue du Château-de-Condé))

  • M

    Mâchefer (rue) (depuis 1889, autrefois rue du Bac à Port-Créteil)

    Ce nom figurait déjà au Terrier de Saint-Maur daté de 1682 sans qu'on puisse en déterminer l'origine. La rue s'arrêtait autrefois face à l'île du même nom, et cela jusqu'au remblayage de ce petit bras de Marne.

    Quant à l'ancien nom, il rappelle qu'un bac permettait de traverser la Marne avant la construction du pont de Créteil. Quelques maisons constituaient le "quartier du Port". (Voir boulevards des Bagaudes, du Général-Ferrié et rue des Iles)

    Madeleine (rue)

    Mahieu (avenue) (autrefois rue aux Vaches puis rue de la Pelouse)

    Mahieu (impasse)

    Mahieu (villa)

    La rue aux Vaches conduisait, dans le Petit parc, à un lieu appelé le Parc aux Vaches. Une Porte des Vaches s'ouvrait d'ailleurs dans le mur de clôture du château.

    Louis-Désiré Mahieu (1800-1880) fut maire de Saint-Maur pendant dix-sept ans, de 1853 à 1870, sur décision de Napoléon III. Il fit fortune comme entrepreneur des grands travaux de Paris et exploitant de carrières. Il devint alors un riche propriétaire terrien et fit don à la commune des terrains sur lesquels a été construit l'actuel hôtel de ville. Il habitait l'hôtel du Petit-Bourbon, situé au n°4 de la rue qui porte aujourd'hui son nom. Cet hôtel particulier fut détruit en 1965.

    Les Filles de la Croix, dites sœurs de Saint-André, dont le siège était à La Faye, dans la Vienne, ouvrirent une école au n°3 de cette rue en 1846. La première rentrée eut lieu en 1847. Elles tenaient également un pensionnat au n°15, et achetèrent l'immeuble en 1877. L'école Saint-André existe toujours aujourd'hui, à cette même adresse. (Voir quai du Petit-Parc, place de la Pelouse et villa Ruspoli)

    Maison-Brûlée (rue de la)

    Ce nom évoque le souvenir de l'entrée des troupes allemandes dans Saint-Maur le 31 janvier 1871. Cette maison fut brûlée par les Allemands car elle passait pour appartenir au général Bourbaki, commandant de l'armée de l'Est.

    (Voir avenue Bourbaki)

    "Le 8 novembre 1870, le général d'Exea, étant venu visiter nos cantonnements, donna l'ordre d'occuper la presqu'île tout entière. Nos avant-postes étaient ainsi poussés jusqu'au bord de la Marne, même à La Varenne Saint-Hilaire. La ligne barricadée, laissée en arrière, ne devait plus former qu'un réduit en cas d'attaque.

    Nos positions, dominées de toutes parts, devaient être plus que jamais gardées avec une vigilance de tous les instants. Un bataillon tout entier alla s'établir en face des débris du pont de Champigny, dans les maisons désignées sous le nom de villa Bourbaki, l'une d'elles appartenant à la famille de Mme Bourbaki. (…)

    La largeur de la Marne nous séparait seule des avant-postes prussiens. A Chennevières, l'ennemi occupait une position qui dominait nos cantonnements."

    Extrait du livre Et Ducrot passa la Marne, de Jean Roblin. Publié par l'O.T.S.I. de Champigny

    Malaquais (impasse)

    Sur les plans anciens, cette voie porte le nom de "Malacquis". Ce terme désignait dans de nombreuses villes le quartier des habitants les plus pauvres, les "mal assis".

    Marceau (rue) (depuis 1884, autrefois rue de l'Est à Saint-Hilaire)

    Le général François Marceau-Desgraviers (1769-1796) commanda l'armée de l'Ouest contre les Vendéens. Il fut tué au combat contre les Autrichiens.

    Marcel (rue)

    Marcelle (villa)

    Marcelle-Robert (villa)

    Maréchal-Juin (place du) (inaugurée en 1969, autrefois place de la République)

    Alphonse Juin (1888-1967), maréchal de France, vainqueur de Garigliano en 1944, fut résident général au Maroc, puis commandant des forces atlantiques de Centre Europe.

    Maréchal-Lyautey (avenue du) (depuis 1935, autrefois rue Léon, partie Sud)

    Louis Hubert Lyautey (1854-1934) servit en Indochine et à Madagascar, et pacifia le Maroc où il créa le protectorat français. Il fut ministre de la Guerre en 1916-1917 et organisa l'exposition coloniale de Paris (1927-1931). Il résida au château d'Ormesson.

    Marguerite (rue)

    Marguerite (villa)

    Deux voies portent donc ce prénom : l'une près de l'avenue du Bois-Guimier et l'autre près de la rue Désiré.

    Marie-Louise (avenue)

    Marignan (rue de)

    Cette voie porte le nom d'une célèbre bataille remportée en 1515 par François Ier sur les Suisses pendant les guerres d'Italie.

    Marinville (avenue de)

    Maire de 1837 à 1843, Étienne Jules Cousin, baron de Marinville (1780-1861), est surtout connu pour avoir facilité la construction du pont de Créteil et du pont de Champigny. Il s'honorait de l'amitié du duc d'Aumale et de Jérôme Bonaparte. (Voir rue Cousin)

    Mariotte (villa)

    Mariotte a édifié en 1930 un groupe d'immeubles collectifs et de pavillons à cet endroit.

    Marne (boulevard de la)

    Gênée par la résistance de l'éperon rocheux du Vieux Saint-Maur, la Marne détourne son cours vers l'Est. Mais là encore, elle butte sur les coteaux de Chennevières et de Sucy qui la contraignent à incurver son cours vers le sud puis vers l'ouest. Elle enserre finalement une grande plaine, formant ainsi une dernière boucle de 12 kilomètres avant de se jeter dans la Seine.

    La Marne a joué un grand rôle dans l'activité économique de notre ville (batellerie, meunerie, pêche). Aujourd'hui, elle la préserve des grands axes routiers et offre à ses habitants un magnifique espace de verdure.

    Marronniers (place des)

    Marronniers (avenue des)

    Avec ses 3,5 hectares, cette place est l'une des plus vastes de la région parisienne.

    Maurice-Barrès (rue)

    Maurice Barrès (1862-1923), écrivain, journaliste, député de Paris, fut le guide intellectuel du mouvement nationaliste. Académicien français. 

    Maurice-Berteaux (boulevard) (depuis 1912, autrefois rue Saint-Honoré)

    Maurice Berteaux (1852-1911) naquit à Saint-Maur, dans une maison située à l'angle de ce boulevard et de la rue du Four. Ministre de la Guerre, il fut tué par l'atterrissage en catastrophe d'un avion alors qu'il assistait, au côté du président du Conseil, lui-même gravement blessé, au départ de la course aérienne Paris-Madrid le 24 mai 1911 à Issy-les-Moulineaux. La course eut cependant lieu et fut gagnée par Roland Garros.

    Maurice-Lauzière (rue)

    Ingénieur des arts et manufactures, attaché à la mission Crampel, Maurice Lauzière mourut en 1891 lors d'une exploration au Congo.

    Médicis (avenue de)

    Médicis (villa)

    Quelques années après la mort de Jean du Bellay, en 1563, le château de Saint-Maur fut vendu à Catherine de Médicis, épouse du roi Henri II, qui le transforma complètement, ajoutant fronton et pavillons, et l'embellit d'œuvres d'art et de jardins. Ce fut pour elle une résidence de campagne bien plus agréable que le château de Vincennes. Elle y vint souvent, entourée de sa cour. A sa mort, le château entra dans la famille des Condé. (Voir avenue de Condé, avenue du Château-de-Condé et avenue de la Trémouille)

    Mésange (avenue de la)

    Ce petit passereau aux teintes souvent vives est répandu dans le monde entier.

    Le peintre Eugène Carrière (1849-1906) séjournait l'été dans cette rue, au n°7.

    Mesnil (avenue du)

    Mesnil (quai du)

    Mesnil est un mot ancien qui désigne une ferme ou un hameau. La ferme du Petit Mesnil ou du Trou, attestée dès le terrier de 1543, était située rue Maurice-Barrès. Le trou, infiltré par la Marne, servait probablement d'abreuvoir. Cette ferme fut rasée en 1910. Celle du Grand Mesnil devint le château de Caffin. (Voir avenues du Château et Didier)

    Metz (rue de)

    Cette ville de Lorraine fut annexée par l'Allemagne de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. 

    Michelet (avenue) (depuis 1884, autrefois avenue de la Station Saint-Hilaire)

    Jules Michelet (1798-1874), historien, professeur à l'École normale supérieure puis au Collège de France, chef de section aux Archives nationales, est l'auteur d'une monumentale Histoire de France et d'une Histoire de la Révolution française. Il fut révoqué pour ses opinions libérales après le coup d'État du 2 décembre 1851.

    L'ancien nom désignait la gare de La Varenne.

    Midi (avenue du)

    Ce nom lui fut donné par la Compagnie des chemins de fer de l'Est lors du lotissement du quartier du Parc.

    Mirabeau (rue) (autrefois rue Sylvanie)

    Ce nom évoque bien sûr le comte de Mirabeau (1749-1791), homme politique, représentant du tiers état et orateur prestigieux. Conseiller du roi, il plaida pour une monarchie constitutionnelle.

    Mais il évoque aussi son frère, le vicomte Boniface de Mirabeau, figure de notre histoire locale. Il était surnommé Mirabeau-Tonneau en raison de son embonpoint… et de son ivrognerie ! Il disait à ce sujet : "De tous les vices de la famille, c'est le seul que mon frère m'ait laissé." Mirabeau-Tonneau habitait la ferme de Polangis et fut, en 1791, le principal opposant à l'union du hameau de la Branche-du-Pont avec Saint-Maur, hameau devenu municipalité indépendante et qui prendra, en 1831, le nom de Joinville-le-Pont. (Voir rue de Joinville)

    Miss-Cavell (avenue) (autrefois pour partie rue Caroline et pour partie rue Floride)

    Édith Cavell (1865-1915), infirmière anglaise, vivait à Bruxelles où elle avait créé une école d'infirmières. Condamnée à mort par les Allemands pour avoir fait passer en Hollande des soldats belges et français, elle s'évanouit devant le peloton d'exécution et fut tuée d'un coup de revolver par l'officier allemand qui ne voulait pas que ses hommes fusillent une femme à terre. Son exécution souleva l'indignation dans de nombreux pays et des Anglais s'engagèrent en masse "pour venger Miss Cavell". (Voir villa Caroline)

    Moderne (villa)

    Molènes (place de) (depuis 1927)

    Le docteur Jean-Hippolyte de Molènes, collaborateur de Ledru-Rollin, blessé sur les marches du Panthéon en 1848, était propriétaire du terrain acquis par la ville en 1921.

    Molière (rue) (depuis 1922, autrefois rue Charlotte)

    Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673), comédien, metteur en scène, directeur de troupe, est l'auteur de pièces de théâtre le plus brillant du XVIIe siècle. Protégé de Louis XIV, il put donner toute sa mesure à la cour. Citons, parmi ses plus fameuses pièces, Les Précieuses ridicules, L'École des femmes, Le Misanthrope, L'Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, Le Malade imaginaire…

    Monniot (passage)

    Montplaisir (rue)

    Moulin-Bateau (île du)

    Moulin (rue du)

    Ces noms rappellent le moulin-bateau qui tourna longtemps dans l'île. En 1876, à la suite d'une pétition de vingt-cinq riverains de Bonneuil, les Ponts et Chaussées et la Préfecture de police découvrent que le moulin est non pas un atelier de construction de canots, comme l'administration l'avait autorisé, mais un restaurant avec chambres à l'étage. Son propriétaire, Martin, profita de la grande crue de 1878 pour l’échouer sur la rive où il le transforma en un restaurant appelé… "Au Martin-pêcheur".

    Mûriers (boulevard des)

    Mûriers (impasse des)

    En 1815, le sieur Bernier, dont la ferme était située à l'angle de l'avenue Louis-Blanc et de la rue de la Villégiature, planta des mûriers blancs et se lança dans la culture du ver à soie. Le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous mais la ferme devint la "Maison des Mûriers" et donna son nom au quartier.

    Mutualité (rue de la)

  • N

    Neptune (avenue de)

    Neptune (square)

    Comment ne pas donner le nom d'une aussi belle planète à la voie où se trouve l'observatoire ? Mais rappelons que Neptune fut d'abord le dieu romain des eaux et des océans.

    Neuville (rue de)

    Alphonse de Neuville (1835-1885), élève de Delacroix, compte parmi les meilleurs peintres militaires français. Il s'associa avec son ami Jean-Baptiste Detaille pour la peinture des panoramas de la Bataille de Champigny. (Voir rue Detaille)

    Noël (avenue)

    Noël (villa)

    Cet un habitant du quartier a fait un legs de 1 216 francs à la commune le 3 septembre 1838.

    Nord (avenue du)

    Comme pour l'avenue du Midi et celle de l'Est (l'avenue de l'Ouest est devenue en 1937 l'avenue du Gouverneur-Général-Binger) ce nom lui fut donné par la Compagnie des chemins de fer de l'Est lors du lotissement du quartier du Parc. 

    Normandie (rue de)

    Pendant très longtemps, Français et Anglais se disputèrent cette région. Elle fut finalement rattachée au royaume de France en en 1468.

    Nouvelle (rue) 

  • O

    Observatoire (avenue de l')

    La station météorologique, fondée en 1872 par E. Renoux, fut transférée en 1880 sur le site actuel. Elle fut alors complétée par un observatoire sismologique. Le pavillon magnétique date de 1897 et ne comporte aucune pièce ou partie en fer. Le bâtiment en meulière date de 1912. La faculté des sciences y poursuit des recherches variées : magnétisme, tellurisme terrestre, météorologie, radiations solaires, pollution… De nombreux ingénieurs et spécialistes en géophysique sont formés à Saint-Maur.

    La coupole astronomique, construite par Eiffel, n'abrita jamais d'appareils.

    Odin (impasse)

    Ce nom évoque probablement le dieu germanique de la guerre, de la sagesse et de la poésie.

    Onze-Novembre (avenue du) (depuis 1920, autrefois rue Gilbert)

    Elle commémore, comme le passage de l'Armistice, la fin de la première guerre mondiale, en 1918.

  • P

    Papillion (villa)

    Parc (cité du)

    Parc (quai du)

    Après la destruction du château à la Révolution, le parc, délimité par la Marne, l'avenue Foch et la rue Viala (parallèle au boulevard de Champigny), passa bientôt aux mains des spéculateurs et les terres furent vendues à la criée en 1831. Il reste de ce passé glorieux le goût des beaux arbres et de belles et larges avenues qui empruntent parfois les anciens tracés des allées du parc.(Voir avenue du Château-de-Condé, avenue de Condé, quai du Petit-Parc et rue Viala)   

    Paris (rue de) (autrefois rue de la Poste et rue Beaubourg)

    Cette voie étroite et tortueuse fut pendant des siècles, avec la rue du Four voisine, la plus animée de Saint-Maur. Piétons, chevaux, carrioles et carrosses l'empruntaient pour se rendre dans la capitale en contournant le mur du domaine de Vincennes. Pas question, alors, de traverser le bois ! Cette rue était bordée de belles demeures dont il ne reste que l'hôtel de Largentière. Le Petit Bourbon a disparu en 1965.

    Parmentier (rue)

    Antoine Auguste Parmentier (1737-1813), agronome, pharmacien en chef des Invalides, popularisa la culture de la pomme de terre.

    Pascal (impasse)

    Blaise Pascal (1623-1662), mathématicien, physicien et philosophe, créa, avec Fermat, le calcul des probabilités. Janséniste, décidé à consacrer sa vie à la foi et à la piété, il écrivit Les Provinciales et Les Pensées (fragments de ce qui aurait dû être une Anthologie de la religion chrétienne).

    Passerelle (avenue de la)

    La passerelle qui enjambe la voie de chemin de fer de Grande ceinture a été construite en 1885. 

    Pasteur (avenue) (depuis son percement en 1894)

    Louis Pasteur (1822-1895), chimiste et biologiste, montra que la "génération spontanée" des microbes n'existait pas, réalisa une méthode de conservation, la pasteurisation, puis se consacra à l'étude des maladies infectieuses. Il découvrit le staphylocoque, le streptocoque, mit au point le vaccin contre le charbon et celui contre la rage.

    Le berger Jean-Baptiste Jupille, deuxième personne sauvée de la rage après le petit Joseph Mester, et cela grâce à la vaccination que lui fit Pasteur, est enterré à Joinville dont cette rue est limitrophe. Il a sa statue à l'entrée de l'Institut Pasteur à Paris et son aventure est représentée par une fresque dans la crypte où repose le grand homme.

    Paul (passage)

    Paul-Bert (passage)

    Paul-Bert (rue)

    Physiologiste et homme politique, Paul Bert (1833-1886) étudia la pression barométrique, notamment l'influence de l'altitude sur la respiration, et on lui doit la première greffe animale. Il fut ministre de l'Instruction publique puis gouverneur général au Tonkin où il mourut.

    Paul-Déroulède (rue) (depuis 1920, autrefois rue Paul-Émile)

    Écrivain et homme politique, Paul Déroulède (1846-1914), est l’auteur des Chants du soldat. Il fonda la Ligue des Patriotes, fut boulangiste et député, banni de 1900 à 1905.

    Paul-Doumer (avenue) (depuis 1932, autrefois rue de la Porte-Blanche)

    La Porte Blanche était une grande porte qui s'ouvrait dans le mur d'enceinte du parc du château. La ferme de la Porte-Blanche était située au début de la rue. Elle a été détruite dans les années 1950.

    Paul Doumer (1857-1932) fut gouverneur général de l'Indochine, ministre des Finances, président du Sénat. Élu président de la République en 1931, il mourut assassiné un an plus tard. (Voir avenue de la Grange, carrefour du Huit-Mai 1945 et quai du Petit-Parc)

    Paul-Painlevé (avenue) (depuis 1933, autrefois rue Robert-Martin)

    Paul Painlevé (1863-1933), mathématicien, spécialiste de la mécanique et pionnier en aéronautique, fut aussi député de Paris, ministre de la Guerre et président du Conseil.

    Paul-Ramier (rue)

    Pavillons (rue des)

    Pavillons (villa des)

    Pêcheurs (rue des)

    La pêche a longtemps été une activité économique importante de la boucle de Saint-Maur. De nombreux pêcheurs profitent aujourd'hui encore des bords de Marne. Plusieurs associations et une école de pêche destinée aux enfants sont très actives.

    Pelouse (place de la)

    Cette très ancienne dénomination désigne un espace vert qui était attenant à l'avant-cour du château et fut planté d'ormes vers 1671. Il était alors bordé de maisons qui ont été détruites vers 1930. C'est là que se trouvaient les communs et les cuisines du château.

    Lors de la guerre de 1870, une batterie de grosses pièces fut installée sur cette place afin de bombarder les hauteurs de Champigny.

    Une sculpture de Mélanie Quentin, érigée en 2000 sur cette place, rappelle le tournage du film Mon Oncle par Jacques Tati en 1956. (Voir place d'Armes et place Jacques-Tati)

    Perdrix (avenue des)

    Perdrix (impasse des)

    Cet oiseau au corps épais niche dans un creux du sol.

    Dans cette rue se situait l'ancien cimetière attenant à la première église Saint-Hilaire.

    Petit-Beaubourg (rue du)

    (Voir rue Beaubourg)

    Petit-Bois (villa du)

    Un nom en relation sans doute avec le Bois Guimier, lieu-dit tout proche. (Voir avenue du Bois-Guimier)

    Petit-Parc (impasse du)

    Petit-Parc (quai du)

    Petit-Parc (villa du)

    Autour du château, on distinguait le Petit parc et le Grand parc, séparés par une grille située avenue de l'Écho, devenue avenue Gabriel-Péri. Cet espace s'ouvrait à l'ouest sur la place de la Pelouse qui marquait l'entrée du château ; il était délimité au nord par la Marne et à l'est par la rue Viala.

    Au sud, la limite a varié au début du XVIIIe siècle : lors de la construction du château, elle suivait la rue Mahieu puis l'avenue Foch. Mais, en 1668, le marquis de La Touanne, trésorier de l'Extraordinaire des Guerres, avait acquis au 4, rue Mahieu, une très jolie maison et un fort beau jardin partagé entre un potager, un bosquet, une orangerie et une terrasse. Lorsque La Touanne fera faillite, en 1701, cette propriété sera acquise par le duc de Bourbon et deviendra le Petit-Bourbon.

    Son terrain permettra l'agrandissement du parc du château dont elle n'était séparée que par un fossé. La limite sud du parc a alors suivi la rue Maurice-Berteaux, la rue de La Varenne et le boulevard Rabelais. La courbe de la rue de La Varenne marquait le rond-point de la porte neuve du château.

    La maison de La Touanne, le Petit-Bourbon, est restée debout longtemps : elle a servi d'hôpital auxiliaire pendant la guerre 1914-1918 et a finalement été détruite en 1965.

    Le Grand parc, d'une superficie de 159 hectares, fut clos de murs sur ordre de François Ier afin d'éviter que le gibier ne s'échappe dans la garenne et devienne la proie des braconniers. Une partie de ce mur est encore visible rue Viala.

    Plusieurs portes étaient percées dans ce mur de clôture : la Porte de la Capitainerie (vers l'intersection des avenues Mahieu et Godefroy-Cavaignac, près de l'école Saint-André), la Porte de l'Écho, la Porte des Vaches, la Porte des Champs, la Porte de Champignol et la Porte Guimier (carrefour du Huit-Mai 1945) qui prit depuis la Révolution le nom de Porte Blanche suite à des travaux effectués à la chaux. C'est cette porte que l'on ouvrait pour laisser sortir le gros gibier lorsqu'une chasse était prévue. (Voir quai du Parc, rue Viala et carrefour du Huit-Mai 1945)

    Peupliers (avenue des)

    Cet arbre des régions tempérées est reconnaissable à sa silhouette très élancée. Il en existe plusieurs variétés, notamment le peuplier blanc qui pousse au bord de l'eau.

    Pforzheim (square de) (depuis son aménagement en 1992)

    Pforzheim, ville d’Allemagne, à la lisière de la Forêt noire, est appelée "ville de l'or" pour ses manufactures d'horlogerie et de bijouterie. Elle est jumelée officiellement avec Saint-Maur depuis 1989, mais des liens beaucoup plus anciens s'étaient tissés entre prisonniers de guerre, puis entre sportifs.

    Picardie (rue de)

    Cette voie était privée lorsqu'elle a été aménagée par les riverains, réunis en association syndicale, en 1960. Elle a été classée dans la voirie communale en 1970.

    Elle porte le nom d'une belle région, dont la capitale est Amiens, et qui fut réunie à la couronne de France en 1477.

    Pierre-Brossolette (avenue) (depuis 1945, autrefois avenue de l'Étoile)

    Le nom ancien rappelait un tracé du parc du château.

    La rue a été débaptisée pour rendre hommage à Pierre Brossolette (1903-1944), professeur et journaliste, résistant de la première heure. Arrêté par la Gestapo, il fut torturé et se suicida pour ne pas parler.

    Pierre-Sémard (avenue) (depuis 1945, autrefois avenue des Deux-Stations)

    L’ancien nom désignait les gares de Champigny et de La Varenne que cette avenue relie.

    Pierre Sémard (1887-1942), communiste, fut secrétaire général de la Fédération des cheminots et conseiller général de la Seine. Les Allemands l'ont fusillé comme otage.

    Piliers (avenue des)

    Les piliers qui ont donné leur nom à cet ancien lieu-dit étaient probablement des piliers de justice, ce lieu était donc un lieu de supplice. Au Moyen Age, en effet, ces piles de pierre soutenant une traverse de bois servaient à pendre les condamnés. (*)

    A la fin du XVe siècle, apparaît un hôtel des Piliers dont le parc descendait jusqu'à la Marne, comme on peut le voir sur les plans anciens. De très nombreux propriétaires s'y sont succédé, chacun faisant évoluer son architecture selon ses goûts. Cet hôtel porte, depuis 1854, le nom de "Villa Médicis". Il a été inscrit à l'inventaire des Monuments historiques en 1976. Acheté par la ville en 1977, il accueille, depuis 1983, le musée de Saint-Maur.

    Quant à la ferme des Piliers, attestée dès 1682, elle se trouvait à l'angle de la rue Saint-Hilaire et du boulevard Voltaire. Au début du XXe siècle on y élevait des vaches laitières qui alimentèrent le quartier en lait jusqu'en 1956.

    (*) Les moines de l'abbaye de Saint-Maur possédaient les droits de haute et basse justice. (Voir avenue Médicis)

    Pinet (impasse) (depuis 1892, autrefois rue du Pont-de-Porte)

    Pinet (place)

    En 1891, Madame Veuve Pinet versa 3 000 francs au Bureau de bienfaisance, exécutant ainsi les dernières volontés que son mari, conseiller municipal, avait exprimées oralement.

    Le nom ancien est intéressant car il désigne un pont fermé par des portes. Détruit une première fois par les glaces en 1794, il donnait accès à l'île des Saints-Pères, coupée en deux par la construction du canal. Cette île disparut en 1942, lors du comblement des bras de Marne du quartier Schaken. (Voir aussi rue Politzer, boulevard des Bagaudes et boulevard du Général-Ferrié)

    Pinsons (impasse des)

    Cet oiseau chanteur et coloré vit en Europe occidentale.

    Plaisance (avenue de)

    Comme l'avenue du Bel-Air toute proche, l'avenue de Plaisance évoque le plaisir de vivre à Saint-Maur, et peut-être tout particulièrement dans ce quartier du Parc où le vaste domaine des Condé a laissé son empreinte faite de larges avenues et de beaux arbres.

    Platanes (allée des) (depuis 1955, date de son percement dans le lotissement dit "du Parc de La Varenne")

    Cet arbre commun en France, notamment au bord des routes, est reconnaissable à son écorce qui se détache par plaques.

    Plateau (avenue du)

    Politzer (rue) (depuis 1945, autrefois rue Pinet et, plus anciennement encore, ruelle des Portes)

    Le nom ancien faisait référence au pont, fermé par des portes, qui donnait accès à l'île des Saints-Pères. Celle-ci fut partagée en deux lors de la construction du canal commencée en 1810. Toutefois le nom de Portes figurait déjà au Terrier de 1682, il n'y a donc peut-être là que simple coïncidence... ou souci de conserver une trace du passé.

    Georges Politzer (1903-1942), philosophe et psychologue, juif d'origine hongroise, enseignait au lycée Marcelin-Berthelot. Communiste et résistant, il diffusait clandestinement dès novembre 1941 une brochure intitulée "L'antisémitisme, le racisme, le problème juif". Torturé pendant trois mois, il fut exécuté au Mont Valérien. (Cf Les orphelins de La Varenne page 39) (Voir rue des Iles et place Pinet)

    Pompe (rue de la)

    Ce nom désigne la pompe installée en 1859 par Caffin, lotisseur du quartier, pour desservir les habitants en eau. On peut encore l'apercevoir, car elle a été intégrée à l'architecture d'une maison construite en 1913 et située 94, promenade des Anglais.

    Pont-de-Créteil (rue du) (depuis 1840, autrefois chemin de Créteil puis rue du Port-de-Créteil)

    Au tout début de cette rue se trouvait le chenil du prince de Condé qui pratiquait la chasse à courre dans la plaine giboyeuse de La Varenne.

    Le premier pont, qui succède au bac, est construit en 1840, c'est alors que la rue prend le nom que nous lui connaissons aujourd'hui. Détruit en 1870, il est reconstruit en 1872. Le pont actuel date de 1962.

    En 1911, on comptait dans cette rue très animée une centaine de commerçants et artisans.

    Le premier pont a été peint par Cézanne ; l'œuvre se trouve au musée d'Art moderne de Moscou. (Voir quai du Port-de-Créteil)

    Port (rue du)

    Port-au-Fouarre (avenue du)

    Port-au-Fouarre (quai du)

    Cette appellation ancienne désignait en réalité le "port au foin" lié au commerce fluvial. Un ancien parapet d'accostage a d'ailleurs été découvert au milieu de la chaussée du quai, à cent mètres en amont du pont, lors de la construction d'un égout en 1927.

    Une fabrique de couvre-pieds a ouvert ses portes en 1878 dans cette avenue. Elle s'étendait sur 8 500 m2, dont 7 000 m2 couverts, et employait entre 130 et 150 ouvrières. La production annuelle, qui comprenait plusieurs articles, était d'environ 120 000 pièces

    Port-de-Créteil (quai du)

    Ce port était situé à peu près à la hauteur de la passerelle du Halage. (Voir rue Chevreul)

    Poste (rue de la)

    La poste était installée dans cette rue jusqu'en 1977.

    Potager (avenue du)

    Procession (rue de la) (de 1902 à 1927, elle prit le nom de rue de la Révolution-Française)

    Son nom évoque les pèlerinages qui avaient lieu dès le Moyen Age autour des reliques de saint Maur et de la statue de Notre-Dame-des-Miracles le jour de la fête du saint, le 15 janvier. Ainsi, en 1137, année de grande sécheresse, le clergé fit-il porter le corps de saint Maur en procession… et la pluie tomba. Mais ces processions avaient surtout pour objet de guérir les malades atteints d'épilepsie et de goutte. A partir de la fin du XIVe siècle, la grande procession fut fixée à la veille de la Saint-Jean et attira une foule nombreuse.

    Ces processions se sont poursuivies jusqu'à leur interdiction par arrêté du maire, le Docteur Piettre, le  25 juin 1881. Le motif ? "Ces processions constituent une entrave à la circulation, qui de jour en jour prend de plus d'importance, et une atteinte à la liberté de conscience."

    Prospérité (rue de la)

    La société immobilière qui portait ce nom fut à l'origine de la création d'une grande partie du quartier des Mûriers-Prospérité. La cloche de l'école porte aussi le nom de La Prospérité. Fondue lors de la construction en 1926, elle a été offerte par souscription des habitants du quartier.

    Provence (rue de)

    Le nom de Provence vient du mot italien provincia signifiant province. La Provence fut en effet pendant un temps une province de Rome. Après une histoire longue et mouvementée, elle fut léguée à la France en 1481.

  • Q

    Quatorze-Juillet (place du)

    Cette place ne figure pas sur le recensement de 1891 mais apparaît sur celui de 1896.

    En 1906, le conseil municipal décide déplacer la borne fontaine et d’agrandir la place.

    Mais, dans un article paru dans villages n° 216 de juillet 1982, on peut lire : «Il semble en effet que ce soit à l’occasion des fêtes du centenaire de 1789 que cette rue ait été ainsi dénommée, en 1889, par les édiles saint-mauriens». J’ai recherché dans registre de délibération rubrique : programme des fêtes du centenaire, je n’ai rien trouvé, pareil à changement de nom.

    Cette place évoque la journée du 14 juillet 1790, fête de la Confédération.

    Quatre-Pavillons (impasse des)

    Ces quatre pavillons, qui existent toujours, étaient identiques à l'origine. Certains ont subi quelques modifications.

    Quatre-Septembre (avenue du) (depuis 1920, autrefois avenue Louise)

    L'avenue Louise fut débaptisée car elle créait la confusion avec l'avenue Marie-Louise.

    Le 4 septembre 1870 a marqué la proclamation de la IIIe République suite à la défaite de Sedan face aux Prussiens. Cette défaite entraîna la capture de Napoléon III et la chute du Second Empire. On considère généralement que cette IIIe République a été la première à fonder en France une véritable culture républicaine.

  • R

    Rabelais (boulevard) (depuis 1880, autrefois chemin de La Varenne)

    Rabelais (passage)

    François Rabelais (vers 1494-1553), écrivain, humaniste de la Renaissance, fut aussi franciscain puis bénédictin et, à la fin de sa vie, curé de Meudon. Le cardinal Jean du Bellay, évêque de Paris et doyen du chapitre, dont Rabelais était le médecin particulier, le fit nommer chanoine de l'abbaye de Saint-Maur en 1536. En effet, trois ans plus tôt, il avait été décidé de supprimer la dignité abbatiale, abandonnant ainsi la règle. Du même coup, les moines furent remplacés par un collège de chanoines venus du dehors et dont le plus célèbre fut Rabelais. Il séjourna à plusieurs reprises à l'abbaye à partir de sa nomination et jusqu'à sa mort. Il y aurait achevé son Quart Livre en 1551. Il décrivit Saint-Maur comme un "paradis de salubrité, sérénité, commodité et délices". (Voir rue de l'Abbaye et rue du Château-de-Condé) 

    Raincy (avenue du)

    Le Raincy, commune de Seine-Saint-Denis, accueillit, dès 1130, une abbaye fondée par des moines du diocèse de Chartres. L'existence de ce prieuré est attestée jusqu'au XVIe siècle, puis il disparut. Au XVIIe siècle, un château, l'un des plus beaux des environs de Paris disait-on, fut construit sur les terres. Les rois et les seigneurs s'y rendaient fréquemment pour chasser. Mais le château fut pillé et partiellement détruit à la Révolution ; le parc, comme celui de Saint-Maur, fut finalement vendu par lots au XIXe siècle.

    Ramat Hasharon (square)

    Cette ville israélienne s'est jumelée avec Saint-Maur en 2009. Une "place Saint-Maur-des-Fossés" y a été baptisée au printemps 2013. L'inauguration de ce square, au cœur des Jardins du Beach, a eu lieu le 15 décembre 2013 en présence d'une délégation de Ramat Hasharon.

    Raspail (avenue) (depuis 1884, autrefois boulevard du Centre, de la rue Frédéric, devenue rue Guynemer, à l'avenue de Bonneuil)

    Raspail (impasse)

    Raspail (villa)

    François Raspail (1794-1878), chimiste, préconisa une thérapeutique à base de camphre contre les parasites. Député gagné aux idées républicaines, son engagement politique lui valut plusieurs séjours en prison et quelques années de bannissement qui le conduisirent en Belgique.

    Raymond-Poincaré (avenue) (depuis 1936, autrefois rue Raymond)

    Avocat et homme politique, Raymond Poincaré (1860-1934) fut plusieurs fois ministre avant d'être élu président de la République de 1913 à 1920. Il fut rappelé au pouvoir après l'échec financier du Cartel des gauches.

    Raymond-Radiguet (avenue) (depuis 1972, autrefois avenue Didier)

    La suppression du passage à niveau de la Guillotine a définitivement séparé l'avenue Didier en deux parties. Celle-ci prit alors le nom de Raymond Radiguet (1903-1923), enfant de Saint-Maur, qui aimait beaucoup sa ville et la Marne.

    Malgré sa courte vie, il acquit la gloire littéraire à travers deux romans : Le Diable au corps et Le Bal du comte d'Orgel. Il plongea pendant cinq ans au cœur de la vie littéraire et artistique parisienne, et fut l’ami de très nombreux artistes et écrivains, notamment Jean Cocteau, Francis Poulenc et Max Jacob. A propos de Saint-Maur il écrivit : "J'étais fier de ma ville natale comme si c'eût été mon bien, ma seigneurie (…)". (Voir avenue Charles-VII)

    Reiter (rue)

    Conseiller municipal de Saint-Maur.

    Remises (rue des) (autrefois rue des Poulots)

    Ce nom est ancien puisqu'il fait référence à la chasse qui se pratiquait dans la boucle de Saint-Maur. Les remises sont en effet un terme de vénerie désignant des taillis et des broussailles où le gibier peut se réfugier et se reproduire.

    La rue, ouverte par Caffin en 1830 en bordure de son terrain, suit le tracé du sentier qui menait du château au port de Créteil. En 1859, elle a été élargie, passant de dix à douze mètres, et viabilisée.

    René-David (avenue) (depuis 1916, autrefois rue Lucette)

    Ce bienfaiteur de la commune a également fait don d'ouvrages de philologie et de sciences à l'université de Paris.

    Renée (rue)

    République (avenue de la) (depuis 1879, autrefois rue Aline prolongée)

    (Voir rue du Quatre-Septembre)

    Réservoir (avenue du)

    Saint-Maur est l'une des rares grandes villes de France à produire elle-même son eau potable. L'usine municipale des eaux est située à l'angle du quai du Parc et de l'avenue de l'Observatoire. L'eau puisée en Marne est traitée puis stockée dans le réservoir qui assure à la ville une autonomie de 24 heures. Ce réservoir a été mis en service en 1975.

    Résistance (place de la) (depuis 1949)

    Ce carrefour ne portait aucun nom jusqu'en 1949, date de son baptême par le ministre de la Reconstruction. Des combats avaient eu lieu en cet endroit à la Révolution, puis à la Libération en 1944. Trois Saint-Mauriens furent alors tués.

    Réunion (rue de la) (depuis 1889, autrefois rue des Pins)

    La rue des Pins perdit son nom quand on constata qu'elle ne comptait plus que trois arbres rabougris…

    La Réunion est une île française de l'océan Indien, d'origine volcanique, située à l'est de Madagascar. Elle est  devenue un département d'outre-mer en 1946.

    Révol (impasse)

    Elle prolonge la rue Édouard-Vallerand qui s'appelait, jusqu'en 1946, la rue Révol.

    Révolution-française (avenue de la) (depuis 1927 ; de 1892 à 1927, rue Walbeck-Adam)

    Walbeck, gendre de Jacques François Adam, fit un don à la Caisse des écoles en 1887 et un legs de 5 000 francs à la commune, par testament du 25 juillet 1889, pour l'entretien de sépultures.

    Son épouse, Madame Veuve Walbeck-Adam, fit, quant à elle, un legs de 10 000 francs par testament du 30 novembre 1900. Les intérêts de ce legs devaient servir à habiller les enfants pauvres du quartier d'Adamville.

    Cette même année 1927, la rue de la Procession, qui était devenue rue de la Révolution, reprit son ancien nom pour éviter toute confusion. (Voir avenue Adam, impasse d'Adamville et rue de la Procession)

    Rideau (impasse)

    Rimini (place de) (depuis 1967, autrefois place Gambetta)

    Rimini, ville italienne située sur l'Adriatique, est une cité historique qui connut son apogée au XVe siècle. Station balnéaire réputée, elle est aussi la ville natale du cinéaste Federico Fellini qui l'a filmée dans Amarcord. Rimini est jumelée avec Saint-Maur depuis 1967.

    Robert (avenue)

    L’architecte de La Varenne, Charles Bandin (qui y aurait construit environ mille maisons), a acquis ces terrains puis aménagé et vendu les lots. Il y a bâti plusieurs maisons et donné à cette voie le prénom d’un des ses frères. 

    Rochambeau (rue) (depuis 1919, autrefois Chemin latéral Nord)

    Rochambeau (impasse)

    Jean-Baptiste de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807), compagnon de Washington et de La Fayette, commanda les troupes royales françaises parties aider à l'indépendance américaine. Il fut ensuite placé à la tête des troupes de l'armée du Nord en 1790, mais fut arrêté pendant la Terreur. (Voir Chemin latéral de Saint-Maur)

    Rocher (avenue du)

    Un rocher artificiel ornait jusque dans les années 1930 le square des Lacs.

    Rocroi (rue de)

    En 1643, le duc d'Enghien, futur prince de Condé, écrasa l'infanterie espagnole de Philippe IV dans cette ville des Ardennes.

    Roger (rue)

    Rohmer (allée) 

    Ronsard (avenue) (depuis 1924, autrefois rue de la Station de Saint-Maur puis, en 1889, rue des Saules)

    Pierre de Ronsard (1524-1585), poète à la cour de Charles IX, appartenait au groupe de la Pléiade qui souhaitait renouveler l'inspiration et la forme de la poésie française. Son œuvre sombra dans l'oubli avant d'être réhabilitée par Sainte-Beuve au XIXe siècle.

    Rond-Point (allée du)

    Rosalie (rue)

    Roses (avenue des)

    Rouget-de-l'Isle (rue) (depuis 1900, autrefois rue de la Sablière)

    Claude Joseph Rouget-de-l'Isle (1760-1836), officier, écrivit en 1792 les paroles (et composa peut-être la musique) du Chant de guerre pour l'armée du Rhin qui devint La Marseillaise.

    Rousseau (impasse)

    (Voir rue Jean-Jacques-Rousseau)

    Roussel (rue)

    Albert Roussel (1869-1937), compositeur, influencé par Debussy et l'impressionnisme, fut l'un des maîtres de la symphonie et de la musique de chambre (Suite en Fa, Bacchus et Ariane, Aeneas).

    Rupins (place des)

    Avec l'arrivée du petit train de la Bastille, en 1859, de nombreux restaurants, cafés et guinguettes ouvrent sur les bords de Marne. Ils accueillent le dimanche les Parisiens venus prendre l'air de la campagne. Parmi ces établissements, l'Auberge des Rupins est tenue par un certain Auville.

    Ruspoli (villa)

    Le prince Don Romolo Ruspoli, conseil général du roi de Grèce à Rome et député du parlement italien, était l'un des riches propriétaires de Saint-Maur. Il avait épousé la veuve de Louis-Désiré Mahieu et hérita, à sa mort, de la fortune qu'elle tenait de son mari. Le prince possédait notamment les terres où l'on trouve cette villa qui porte son nom, vers l'avenue Marinville et le boulevard Rabelais, mais aussi de l'autre côté de la voie ferrée. Conseil général du roi de Grèce à Rome et député du parlement italien, il mourut le 28 septembre 1912. Sa chapelle funéraire, richement ornée de ferronneries et de sculptures, est visible au cimetière Rabelais. (Voir rue du Temple)

  • S

    Saint-Benoît (rue)

    Benoît de Nursie (vers 480 - vers 543) fut patriarche et législateur des moines d'Occident. Il fonda, vers 529, le monastère du Mont-Cassin, berceau de l'ordre monastique des Bénédictins. Il eut saint Maur pour disciple et successeur. L'abbaye de Saint-Maur suivit dès l'origine, et à peu de choses près, la règle de saint Benoît. (Voir rue de l'Abbaye)

    Sainte-Catherine (rue)

    Depuis sainte Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre, patronne des étudiants, des jeunes filles, des meuniers et des philosophes, qui vécut au IVe siècle, neuf saintes ont porté ce prénom. Citons notamment sainte Catherine de Sienne (1347-1380), moniale dominicaine, proclamée docteur de l'Église en 1970, et sainte Catherine Labouré (1806-1876), fille de la Charité et "voyante de la rue du Bac", à qui la vierge demanda de répandre la médaille miraculeuse.

    Sainte-Geneviève (rue)

    Patronne de Paris, sainte Geneviève (vers 422 - vers 502), qui appartenait à une famille aristocratique du diocèse, soutint le courage des habitants de Lutèce et les dissuada d'abandonner leur ville lors de l'invasion de la Gaule par les Huns d'Attila.

    Saint-Félix (rue)

    Depuis le martyr de Rome en 162, pas moins de vingt-deux saints portent ce prénom. L'un d'eux périt à La Varenne en 451, en même temps que les saints de Créteil, Agoard et Aglibert, lors de l'invasion des Huns. Un souterrain appelé Cave de saint Félix se trouvait près de la ferme de Champignol. On fête saint Félix le 14 janvier, très précisément entre saint Hilaire (le 13) et saint Maur (le 15).

    Saint-Fiacre (rue)

    Ermite d’origine irlandaise (vers 610 - vers 670), s’installa près de Meaux où il accueillait les indigents et les nourrissait grâce aux légumes qu’il cultivait. Il devint ainsi le patron des jardiniers. Mais il devint aussi celui des cochers quand, bien des siècles plus tard, l’entrepreneur des coches s’installa rue Saint-Fiacre à Paris, à l'hôtel Saint-Fiacre, où le saint avait son effigie. Fiacre ne tarda pas, alors, à devenir un nom commun…

    Saint-Hilaire (rue)

    Saint-Hilaire (square)

    Saint Hilaire, du latin hilarus qui signifie joyeux (vers 315-vers 367), docteur de l'Église et évêque de Poitiers fut le principal adversaire de l'arianisme en occident (l'arianisme contestant la divinité du Christ). Le choix de ce saint semble lié au calendrier : saint Maur est fêté le 15 janvier et saint Hilaire deux jours plus tôt. Quelque relique aurait été recueillie à l'abbaye vers 850.

    Le premier bourg, situé aux Mûriers, vers le croisement de l'avenue des Perdrix et de l'avenue des Sorbiers, s'appelait Celle, de cella, chapelle ; c'est là en effet que se trouvait la première chapelle qui est à l'origine du quartier de La Varenne. On y comptait une centaine d'habitants au XVIIIe siècle.

    Saint-Léonard (rue)

    Ermite, seigneur franc, converti au catholicisme en même temps que Clovis dont il était le filleul, saint Léonard (vers 466 - vers 559) fonda le monastère de Noblat, en Limousin, qui devint lieu de pèlerinage. On raconte que, se promenant en forêt, saint Léonard fut attaqué par un dragon. Il le tua mais fut blessé, et chaque goutte de son sang, en tombant au sol, donnait naissance à un brin de muguet.

    Considéré  comme un saint qui "délie", il est le patron des prisonniers (miraculeusement libérés de leurs fers), des femmes en couches, des paralysés et même des fous du démon.

    Saint-Louis (avenue)

    Saint-Louis (impasse)

    Louis IX (vers 1214 - 1270), roi de France (1226-1270), fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, régna sous la régence de sa mère jusqu'en 1236. En 1249, il partit en croisade pour libérer la Palestine du sultan d'Égypte mais fut fait prisonnier. De retour en France en 1254, il fortifia l'autorité royale, réforma la justice, fit construire la Sainte-Chapelle, la Sorbonne et les Quinze-Vingt. En 1270, il entreprit la huitième croisade mais mourut devant Carthage. Il fut canonisé en 1297.

    Saint-Masmes (avenue)

    En 1922, le conseil municipal décidait d'adopter un "village des régions libérées". Saint-Maur devint alors la marraine de Saint-Masmes, village situé à 30 km au nord-est de Reims qui avait beaucoup souffert lors de la première guerre mondiale. Une souscription auprès des Saint-Mauriens et une subvention de la commune permirent de contribuer à la reconstruction de la classe située dans la mairie-école et du logement de l'instituteur. La grande avenue de Saint-Masmes porte le nom de notre ville.

    Saint-Paul (rue)

    Saint Paul (vers 5/15 - vers 62/67) est surnommé l'Apôtre des Gentils. Une vision du Christ sur le chemin de Damas (vers 36) transforme ce pharisien fervent en apôtre de Jésus-Christ. Il eut une intense activité missionnaire. On lui attribue quatorze épîtres.

    Saint-Paulin (rue)

    Prélat et poète franc (353-431), saint Paulin fut évêque de Nola, en Campanie. Sa Correspondance est précieuse pour l'histoire de son temps.

    Sapins (avenue des)

    Savoie (rue de)

    Nice et la Savoie ont été cédées à la France par le Piémont lors du traité de Turin, en 1860.

    Schaken (quai) (depuis 1889)

    Pierre Schaken, ingénieur et industriel belge, construisit le viaduc du chemin de fer. Il se fit construire en 1870 une très belle propriété (un château style Renaissance) dans ce quartier qui porte aujourd'hui son nom. Après la destruction du château, des logements HLM de Joinville ont été construits sur les terrains (la limite des deux communes a légèrement varié).

    (Voir rue du Viaduc) 

    Sébastopol (avenue de)

    La ville de Sébastopol est située en Ukraine ; c'est un port sur les bords de la mer Noire. En 1855, elle fut le lieu d'un long siège et d'une grande bataille remportée par les Français et les Britanniques pendant la guerre de Crimée.

     

     

    Sévigné (rue de)

    Une partie de la voie s'appelait avenue des Chalets jusqu'en 1949, date du changement de délimitation entre les communes de Saint-Maur et Joinville.

    La célèbre marquise appréciait l'air de Saint-Maur, où elle venait souvent en compagnie de son amie Madame de La Fayette.

    Simone (rue)

    Simone (villa)

    Soleil (rue du)

    Soleil (villa du)

    L'Association syndicale du Soleil devint, en 1910, lotisseur de ce quartier de La Pie.

    Solferino (rue de)

    Solferino (villa)

    Cette ville italienne fut le théâtre, en 1859, d'une victoire de Napoléon III sur les Autrichiens. Cette bataille, particulièrement sanglante, fut à l'origine de la fondation de la Croix-Rouge.

    Sorbiers (avenue des)

    Le sorbier est un arbre de la famille des rosacées dont certaines espèces produisent des fruits comestibles.

    Stalingrad (place de) (depuis 1946, autrefois place du Marché, puis place des Fêtes à partir de 1908)

    Cette ville de Russie, située sur la Volga, fut le lieu d'une terrible bataille qui se déroula de septembre 1942 à février 1943. Elle vit la victoire décisive des troupes russes sur l'armée allemande, victoire qui marqua le tournant de la guerre sur le front russe.

    Station (villa de la)

    La "station" désignait bien sûr la gare du Parc où s'arrêtait le Petit train de la Bastille et qui est, depuis 1969, la gare RER.

    Succès (avenue du)

    Sully (rue de) (depuis 1889, autrefois rue du Sud)

    Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de Sully (1559-1641), fut surintendant des Finances et grand voyer de France sous Henri IV dont il avait toute la confiance. Il fit construire des routes, des canaux, créa une artillerie, dressa un budget… et séjourna à Saint-Maur.

    Surugue (villa)

    C'était un propriétaire du quartier.

  • T

    Temple (rue du)

    Le nom vient d’une grande salle située au n°2 et qui accueillait deux loges maçonniques. Jean Sallefranque, maire de Saint-Maur de 1900 à 1908, s'employa, avec l'aide de ces deux loges, à la laïcisation de la ville. Mais l'archevêché de Paris riposta en érigeant en paroisses les trois chapelles du Parc, d'Adamville et de La Varenne, ce qui fit naître de nombreuses œuvres religieuses.

    Cette voie était la propriété du prince Ruspoli. C'était à l'époque un chemin caillouteux, fort difficile d'accès, qualifié de "cloaque qui dégage des émanations dangereuses pour la santé publique". Les riverains firent plusieurs pétitions pour que ce chemin soit viabilisé. Ils finirent par obtenir gain de cause en 1897, à condition que le prince Ruspoli fasse don de la voie à la ville et que chaque riverain contribue aux travaux à raison de 4 francs par mètre de façade.

    Terrasse (avenue de la)

    Terrasse (impasse de la)

    Le parc du château était bordé, côté nord, par une terrasse dominant un jardin en pente douce dessiné par le neveu de Le Nôtre. La vue qu'elle offrait, superbe, s'étendait de Nogent à Chennevières.

    Thiers (avenue) (depuis 1884, autrefois avenue de Champigny à Champignol)

    Adolphe Thiers (1797-1877), journaliste, homme d'État et historien, fut ministre à différentes reprises et deux fois président du Conseil. Nommé chef du pouvoir exécutif en février 1871, il écrasa l'insurrection de la Commune. Élu président de la République en août de la même année, il fut renversé deux ans plus tard.

    Tilleuls (passage des)

    Tilleuls (place des)

    Quatre-vingt tilleuls ornaient le square avant la construction du groupe scolaire. (un des cinq squares aménagés par le lotisseur du quartier).

    Tourelle (avenue de la)

    Tournelles (rue des)

    C'est là que s'élevaient les tours de guet, dressées pour surveiller l'accès au bourg du Vieux Saint-Maur. Car notre ville occupait, grâce à sa configuration géographique, une position stratégique en haut de la butte, ceinturée par la Marne. Elle était alors une place forte protégée par de puissantes murailles, des fossés, des guetteurs et des soldats en armes.

    Au n° 3 de cette rue s'élève une maison du début du XVIIIe siècle. Elle passe pour être située à l'emplacement de la demeure qu'avait fait construire Catherine de Médicis pour Michel de L'Hospital, chancelier du roi.

    Travail (rue du)

    Traversière (rue)

    Trémouille (avenue de la)

    Charlotte-Catherine de la Trémouille (1568-1629), veuve d'Henri Ier de Bourbon, prince de Condé, acheta, en 1598, le château de Saint-Maur et les terres mis en vente lors de la succession de Catherine de Médicis. Accusée d'avoir empoisonné son mari (il l'aurait surprise dans les bras de son amant dont elle eut un fils, le futur Henri II), elle fut emprisonnée quelques années. Quand Henri IV accéda au trône, en 1595, il la fit immédiatement libérer et son fils fut fait prince de sang. (Voir avenue de Condé et rue du Château-de-Condé)

    Trois-Yvonnes (rue des)

    Tunis (avenue de)

    Déjà capitale de la Tunisie lors des dominations ottomane puis française, Tunis l'est demeurée depuis l'indépendance, en 1956.

    Turgot (rue) (depuis son percement en 1930)

    Anne Turgot, baron de l'Eaune (1727-1781), fut contrôleur général des Finances et secrétaire d'État à la Marine sous Louis XVI. Partisan de la liberté du commerce et de l'industrie, il se heurta aux privilégiés et fut disgracié en 1776.

  • V

    Val-de-Marne (impasse du)

    Le département du Val-de-Marne, d'une superficie de 245 km2, a été créé en 1964. Saint-Maur-des-Fossés faisait partie, jusque-là, du département de la Seine. Il semble cependant que cette dénomination soit antérieure.

    Valette (rue)

    Un jeune seigneur de La Valette séjournait régulièrement au château de Saint-Maur à la fin du XVIe siècle.

    Vallon (rue du)

    Vassal (rue) (depuis 1916, autrefois rue Norbert)

    En 1916, Phileas Vassal, notaire, légua à la ville une très belle propriété de quatre hectares, Les Yvelines, pour qu’elle serve à la jeunesse. En 1920, la ville confia à Adolphe Chéron la mission d'y aménager un stade, le "Stade olympique de Saint-Maur", inauguré en 1922. Il prendra en 1945 le nom de son créateur, ancien ministre des Sports.

    Vaucanson (rue)

    Jacques de Vaucanson (1709-1782), mécanicien, créa des automates qui le rendirent célèbre. Il fut alors chargé d'organiser l'industrie française de la soie et inventa de nombreuses machines destinées à cette industrie. Il fut admis à l'Académie des sciences. 

    Vauthier (villa)

    Verdun (avenue de) (depuis 1916, autrefois avenue de Saint-Maur à La Varenne)

    La bataille de Verdun, la plus sanglante de la première guerre mondiale, dura de février à décembre 1916. Les Français opposèrent une résistance victorieuse aux assauts des Allemands, mais les pertes furent très lourdes de part et d'autre. (Voir avenue Charles-Péguy)

    Vergniaud (avenue) (depuis 1909, autrefois chemin du Port-au-Fouarre)

    Pierre Vergniaud (1753-1793) fut député à la Législative et à la Convention. Il était l'un des chefs des Girondins et fut exécuté par les Montagnards. (Voir avenue du Port-au-Fouarre)

    Vernier (villa)

    Viaduc (rue du)

    Le "viaduc de Saint-Maurice" date du prolongement de la ligne Paris-Bastille vers La Varenne et Verneuil-l'Étang, en 1859. Sa hauteur a été déterminée par celle du viaduc qui va de la place de la Bastille aux abords de la place Daumesnil et qui place d'emblée les voies au niveau du plateau du bois de Vincennes.

    "La promenade plantée traverse tout le 12e arrondissement de Paris dans sa longueur (4,5 km). Elle emprunte le trajet d'une ancienne voie ferrée dont le trafic a cessé en 1969. La gare terminus était à la Bastille à l'emplacement actuel de l'opéra, les trains allaient jusqu'à Saint-Maur là où il y a maintenant le RER A. La promenade plantée démarre derrière l'opéra Bastille. Elle surplombe l'avenue Daumesnil jusqu'au jardin de Reuilly : c'est le fameux Viaduc des Arts. L'allée Vivaldi constitue ensuite la partie commerçante de la promenade. Puis celle-ci continue en tunnels et en tranchées et on finit par rejoindre la porte dorée et le bois de Vincennes". C’est ce que l’on appelle la "coulée verte de Paris". (Voir place de la Gare et quai Schaken)

    Viala (rue) (depuis 1884, autrefois Chemin longeant le mur du parc)

    Cet ancien chemin, long de 615 mètres, qui se prolongeait jusqu'à la Marne avant la création de la voie ferrée, marquait la limite Est du parc du château. Certains vestiges du mur d'enceinte sont encore visibles dans cette rue qui n'excède jamais 3,50 mètres de large. Ce mur, construit par François Ier, empêchait le gibier de s'échapper dans la plaine… et de faire l'objet de braconnage. On ouvrait les grilles seulement avant une chasse. Le gibier, suivi des chasseurs et des chiens, dévastait alors les champs et les cultures des paysans…

    Joseph Viala, né en 1780, est mort en héros à l'âge de 13 ans, alors qu'il défendait le passage de la Durance aux royalistes qui menaçaient Avignon. Il est enterré au Panthéon et son nom, associé à celui de Bara, est célébré dans le Chant du Départ par ce vers : "De Bara, de Viala, le sort nous fait envie". (Voir rue Bara, rue Grévin, rue de la Libération et quai du Petit-Parc)

    Victor-Basch (square) (depuis 1945, autrefois square de l'Écho)

    Victor Basch (1863-1944), philosophe et homme politique, président de la Ligue des droits de l'homme, fut assassiné par des miliciens. (Voir avenue Gabriel-Péri)

    Victor-Hugo (avenue) (depuis 1885)

    Victor Hugo (1802-1885), écrivain et poète illustre, auteur notamment de Notre-Dame-de-Paris, Les Châtiments, Les Contemplations, Les Misérables, La Légende des siècles, Les Travailleurs de la mer, L'homme qui rit… Député en 1848, il fut exilé à Jersey puis à Guernesey. De retour en France en 1870, il devint un personnage officiel, particulièrement honoré.

    Cette rue a été percée lors de la construction de l'hôtel de ville, en 1876.

    Victoria (avenue)

    Victoria (passage)

    Victoria (1819-1901), fut reine de Grande-Bretagne et d'Irlande et impératrice des Indes de 1837 à sa mort. L'ère victorienne correspond au sommet de la puissance britannique.

    Victorine (rue)

    Vignerons (île des)

    Villebois-Mareuil (rue)

    Georges de Villebois-Mareuil (1847-1900), officier, prit part à la campagne de Cochinchine et combattit en 1870 dans l'armée de la Loire. Il périt dans la guerre qui opposa, en Afrique du Sud, les Britanniques aux Boers. 

    Villégiature (rue de la)

    "Séjour que l'on fait à la campagne pour s'y recréer". Les Parisiens viennent volontiers à Saint-Maur "en villégiature", mais ne tardent pas à s'y installer. Notamment dans le quartier du Parc, vers 1870 ou 1880. A partir de 1890, ce sont des installations "directes", des nouveaux venus qui n'ont pas goûté aux joies de la villégiature. Cela est certainement dû en bonne partie aux dégradations des conditions de vie dans les logements modestes à Paris. La villégiature contribua ainsi à l'urbanisation des environs de la capitale.

    Villette (avenue)

    Elle tient son nom d'un ancien lieu-dit, le Bois Villette. Un barrage portant le même nom, construit en 1834 à peu près au bout de cette avenue, alimentait le Bras du Chapitre où tournaient trois moulins, dont le moulin de Villette qui deviendra plus tard le moulin Berson.

    Villiers (rue de)

    Commune voisine du Val-de-Marne.

    Vintimille (avenue de)

    Vers 1730, Charles-Gaspard de Vintimille du Luc, archevêque de Paris, émet une ordonnance interdisant aux chanoines de l'abbaye de Saint-Maur d'ouvrir l'église avant quatre heures du matin le jour de la Saint-Jean et d'y dire la messe à minuit. Ce choix avait en effet eu pour conséquence d'augmenter grandement le flux des pèlerins, si bien que la procession dégénérait et engendrait quelques désordres…

    Viollet-le-Duc (rue) (depuis 1892, autrefois rue Walbeck-Adam)

    Eugène Viollet-le-Duc (181914-191879), architecte et théoricien, restaura notamment la basilique de Vézelay, Notre-Dame-de-Paris, le château de Pierrefonds, la cité de Carcassonne. Il est l'auteur des Entretiens sur l'architecture. (Voir rue de la Révolution-française)

    Voltaire (boulevard) (depuis 1879, autrefois rue Saint-Hilaire prolongée)

    Ce boulevard suit les vestiges d'un très ancien chemin qui menait du vieux bourg de Saint-Hilaire, situé aux Mûriers, au bac de Chennevières.

    François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), écrivain, embastillé puis exilé trois ans en Angleterre pour ses vers contre le régent, est l'auteur de poèmes, de contes (Zadig, Candide), d'essais historiques et d'un Dictionnaire philosophique.

  • W

    Washington (rue) (depuis 1919, autrefois Chemin latéral Est)

    George Washington (1732-1799), homme politique américain, héros de la guerre d'Indépendance, devint, en 1789, le premier président de l'Union, partisan d'un fédéralisme fort. (Voir Chemin latéral de Saint-Maur) 

    Winston-Churchill (quai) (depuis 1965, autrefois quai de La Varenne)

    Sir Winston Churchill (1874-1965), homme politique britannique, Premier ministre de 1940 à 1945, puis de 1951 à 1955, fut l'un des protagonistes de la victoire des Alliés sur les puissances de l'Axe pendant la seconde guerre mondiale. Il écrivit ses Mémoires de guerre et obtint, en 1953, le prix Nobel de littérature.

Dernière mise à jour : 16 février 2024

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