Le menteur

Dorante, jeune provincial de bonne famille, se retrouve à Paris, bien décidé à profiter des plaisirs de la capitale. En balade au jardin des Tuileries, il lui suffit de croiser deux "belles", Clarice et Lucrèce, pour que s’allume en lui la flamme de la conquête. Mais lorsque l’on débarque de sa province n’ayant à son actif aucun fait d’arme, il faut trouver des idées pour attirer l’attention de ces dames. Sous l'œil médusé de son valet Cliton, il s’invente alors des exploits militaires qui le mèneront à accumuler les élucubrations. Père, ami, valet, promises, toutes et tous sont victimes de cet emberlificoteur de Dorante, qui souffre plus d’une pathologie incurable que de pure méchanceté. Or, voici que le père de Dorante veut le marier. Que nenni ! Notre Don Juan caresse d’autres projets. Un mensonge en entraînant un autre, oubliant souvent « qu’il faut une bonne mémoire après qu’on a menti », il va s’empêtrer, déclenchant une série de quiproquos et de déconvenues. Marion Bierry a l’excellente idée de métamorphoser cette comédie classique en théâtre musical. Les alexandrins impeccables de Corneille sont portés avec limpidité et virtuosité par une troupe de comédiens drôles et généreux. Un spectacle enjoué, léger et joyeux qui donne à la comédie de Corneille toute sa fraîcheur.

Marion Bierry met en scène avec fantaisie et grâce la dernière comédie de Corneille, poussée jusqu’à l’absurde à force de légers décalages et d’entêtantes chansonnettes. Une belle distribution mène la farandole.Les Échos

Marion Bierry a su trouver le rythme, la fantaisie, l'humour de cette valse des mensonges qui remporta un triomphe en 1644. Télérama

Autour du spectacle :

> Plateau-philo "Séduire, est-ce mentir ?" animé par Astrid Jolibois, vendredi 26 avril à 19h